3.3.5 - Printemps 867 : le rude lendemain

[Si, si, désolé, j’attendais la réponse d’Anselme, mais, en effet, j’ai mon mot à dire . Il faut ajouter au jet la persuasion ici (à laquelle je t’accorde en outre le bonus de classe de +3 que j’ai oublié dans ta fiche^^), pour un résultat final de 21. J’omets cependant la fascination, qui est une forme de « domination mentale ». C’est un peu violent dans les circonstances et en porte-à-faux par rapport à ce qui me semble être l’objectif de Lhassa soit d’obtenir par la raison un assentiment à ses propos]

Les mots de l’esclave semblaient noble et son esprit lucide. Même si les pairs demeurèrent silencieux en attendant la réaction d’Anselme, leur approbation planait sur les propos de Lhassa.

-" Tu as bien parlée Lhassa, et au moins toi tu t’es exprimée.
Pour en revenir brièvement à l'attaque, si l'on m'avait écouté lorsque j'ai crier aux armes, au lieu de faire chacun, ou presque, à son idée, nous aurions put faire un ligne de front armés de nos armes de jets.
Lorsque je me suis aperçu que ça en allait autrement j'ai pris la décision, étant un des plus proche de les prendre sur le flan, ou à revers, lorsque ces vils créatures ce seraient avancés, cela afin de les démoraliser et de leurs faire perdre pieds.
Voila pour l'événement récent et on en restera là.
...
Je ne suis pas un grand stratège sur le terrain, pour la simple raison que je m'y suis pas essayé auparavant.
Pour l'entrainement j'ai déjà émis mon avis à que ce soit Isen qui s'y attache, Méliore pourra lui donner la main.
Ils ont plus que moi, et à maintes fois menés des combats auparavant.
A eux de nous donner leurs avis là dessus maintenant."
Anselme regarda tour à tour Isen et Méliore attendant leurs réactions.

Méliore prit la parole dans un Astrien du Nord approximatif : « Je crois doit apprendre à se battre, sûr, mais qui peut ici? Pour se battre, il faut nourrir. Je vois pas les bras ici pour faire ça… et le Govanien qu’on a ramené ici… bah, de la graine de mercenaire… se battra que pour sa pitance.

- Méliore a bien raison sire Anselme… m’enfin, si je l’ai bien compris…, ajouta Isen. Les bras manquent et il ne sert à rien de tous nous convertir en soldat, même si la situation semble l’exiger. Il ne faut pas négliger nos troupes, mais il faut être réaliste et former des gardes dans la mesure de nos moyens… Il y avait Julien, que Margot m’avait demandé d’entraîner… et voilà! Aujourd’hui, on a encore moins de gens prêts à défendre la vie de leur compatriote.

- Messire, vous dire ce qu’il en est : on a ici collection de gamins et de gamines!, relança Méliore.

- Julien a bien montré qu’ils sont prêts physiquement à défendre la patrie, mais il nous faut du temps, s’objecta Isen. Et le temps est un luxe que nous n’avons pas… Je veux bien patrouiller et monter la garde comme Sire Anselme me demande de le faire, mais qui me nourrira? Et si Méliore se joint à moi, ça en fera un de moins encore pour les besognes ». L’air grave, Isen se tourna vers le noble : « Il est temps de choisir, messire, ce que nous devrons sacrifier… notre ventre ou notre capacité à nous défendre? »

Avant qu’Anselme ne puisse répondre, Jean coupa la conversation « En voilà deux de plus qui prendront place à table! À les voir, on se demande s’il nous rapporte du poisson! » Tous se retournèrent pour voir émerger du lac le nain et la jeune tisserande dégoulinants, arborant un sourire satisfait, mais fatigué.

-" Je comprends votre vision des choses, et ce sont ces mêmes choses qui me pose problème.
Je comprends bien que l'on ne peut solutionner les deux choses en même temps, bien que certaine personne semble penser le contraire.
J'avais émit la chose suivant à Dame Margot de Heideld: Lui porter assistance, au moins pendant deux pleines saisons, et de reprendre ce sujet lorsque nous serions à la mi-automne, je pense qu’à ce moment là nous saurions si nous sommes prêt à affronter les rigueurs de l’hiver. (voir ici http://coronis.forumouf.com/t55-tour-12-printemps-867-la-baronne-et-le-fils-du-chevalier)
Nous n'en sommes pas encore là, mais je n'avais pas prévu que notre Dame s'absente, quoi que ce fut logique quelle le fit pour porter son deuil en la famille de mon cousin Helmut.
Maintenant elle tarde à rentrer, souhaitons que rien de fâcheux ne la retienne ?
...
Tout cela pour vous dire que tout ce que j'ai fais jusqu'à maintenant c'était en attendant le retour de Dame Margot de Heideld, pour voir avec elle ce qu'elle souhaitait en priorité, la sécurité ou la pitance ?
Quand nous serons aux portes de l'hiver il sera trop tard pour en décider, ils nous faudra mourir de faim ou pire.
A son retour quand elle apprendra qu'on à de nouveau été attaqué, elle reconsidérera peut être le danger, et le fait de rester ici ou pas ?
La meilleure des choses serait qu'elle nous revienne les bras charger de victuailles pour passer l'hiver et de quelques soldats, mais notre destin est dans les mains des dieux et de Menoren.
Étant donné que tous ici vous faites partis de la Baronnie, je vous propose de débattre tous ensemble de la conduite à tenir en attendant le retour de Dame Margot, la défense au détriments de la nourriture, ou l'inverse ?
Mais pour l'heure faisons accueil chaleureux à ceux qui sont de retour."
Anselme se dirigea vers les spéléologues aquatiques.

« HA! Fit le nain en tordant sa barbe rousse ! On arrive à temps petite, c’est l’heure de la boustifaille! » Il regarda Anselme avec une moue, puis contempla le reste de ses compagnons à l’arrière en fronçant un sourcil inquisiteur. « Rom Freidher! C’est quoi c’tes tronches que vous nous tirez là ? »

*Lhassa sourit timidement au Nain et à Marion puis va disposer deux bols supplémentaires et repart en cuisine préparer le repas*

« HA ! ça f’ra du bien par là où ça passe ! » Le nain s’assit et entreprit de condamner son repas à une fin rapide. « Z’auriez du voir c’t’éxpédition… Hein Marion? Y’a des vestiges là-dessous… », dit-il en désignant la falaise d’un geste de tête. Puis il s’arrêta en voyant l’énorme pansement qui couvrait l’oreille de Méliore. « Hé bé… Il a eu des problèmes avec sa hache le soldat ou il s’est rasé de trop près? »

Marion ne se rendait pas compte depuis combien de temps ils étaient partis. Elle n'avait pas non plus eu conscience qu'elle mourait de faim jusqu'à ce que Lhassa lui tende son écuelle.
A présent elle dévorait goulument et se contenta d’acquiescer au nain sans lever les yeux. Il lui fallut encore quelques secondes et quelques coups de fourchette pour réagir aux propos d'Anselme et relever la tête pour constater les blessures du guerrier.

<<Qu'effe qui f'est paffé? demanda-t-elle la bouche pleine>>

Marion essaya d'avaler en vain.
<<Limiter la caffe? Fa veut dire qu'il y a eu des bléffés?>>

Elle attrapa l'outre d'eau et bu afin de faire descendre cette bouchée de gruau qu'elle avait surestimée.

Barbenfeu tapa du poing sur la table, faisant sursauter Marion qui, par chance, venait de parvenir à avaler. « Rom Freidher! Ces p’tites merdes viennent jusque chez nous! J’aurais voulu y être, tiens, question de leur mettre mon pied! »

-" Vous nous avez manqués dans ce combat. Je t'imagine bien Barbenfeu chargeant avec ta hache appuyé par un arc tenu par la jeune Marion, ouep belle association !
Comment te débrouilles tu à l'arc Marion, où en est ton entrainement ? "

Marion fit glisser une autre cuillère de gruau avant de baisser les yeux.
<< C'est à Dire que...J'ai pas trop eu le temps de m'y essayer en fait...>>
Comme elle ne voulait pas subir les représailles qu'elle jugeait d'avance inadaptée de la part de celui qui les dirigeait en l’absence de dame Margot, Marion enchaina sur un ton à la fois enjoué et mystérieux.
<<Mais maintenant je sais. J'ai de grandes nouvelles...Enfin avec Barbenfeu, on a de grandes choses à annoncer. Je crois qu'il faudrait réunir tout le monde sieur Anselme, c'est important.>>

- Ce sera difficile de réunir tous le monde… puisque Julien et Dion sont partis, dit timidement Jean.

- tu peux carrément dire qu’ils ont désertés!, ajouta Isen.

- Avec le beurre…, compléta Méliore en levant les yeux au ciel.

*Lhassa ayant fini de servir s'installe au bord de la cheminée avec son cube, elle garde une oreille intéressée à ce qui se raconte de l'expédition de Marion et de Barbenfeu*

<<Nous avons fait une drôle de rencontre expliqua Marion. Un petit être curieux, Jaffe.>>
Elle jeta un œil en direction du cube de Lhassa, puis repris:
<<Grâce à lui je sais maintenant expliquer mes rêves étranges et je sais aussi que mon lien avec le Feu Sacré n'était pas un hasard.>>
Elle se tut une seconde pour bien capter toute l'attention et pris un air soudain très grave.
<<Mais ce que nous savons surtout c'est que les Dieux ont l’œil sur nous en ce moment. Et je ne suis pas étonnée de ce que vous nous apprenez maitre Anselme, car Barchézok nous a envoyé ses Discordes. Nous allons vivre de grands malheurs.
Il faut prévenir Lucindel! Elle saura sans doute quoi faire.>>
De même que sa voix était légèrement tremblante, ses yeux révélaient la crainte et son visage témoignait d'une grande inquiétude.
<<Avez vous des nouvelles de Dame Margot?>>

Anselme avait du mal à assimiler les nouvelles de la jeune Marion :
* Rencontre d'un troisème type, avec un être curieux, lui expliquant ses rêves étranges et aussi son lien avec le Feu Sacré ?
Ils s'étaient absenter tout ce temps pour cela ? *
Anselme comprenait bien qu'il c'était passer d'autres choses, et que cela revêtait un caractère important, principalement aux yeux de Marion, il espérait en apprendre plus par la suite
Mais pour le moment c'est la seconde phrase de la demoiselle qui retint le plus l'attention du jeune seigneur :
* Les Dieux ont l’œil sur nous en ce moment...car Barchézok nous a envoyé ses Discordes. Nous allons vivre de grands malheurs.*

-" Les nouvelles que vous rapporter ne font pas les affaires de la baronnie, Lucindel nous écouterons tes conseils et avis là dessus.
Pour ce qui est des nouvelles de Dame Margot, toujours rien. Et je commence à être inquiet, car à moins quelle soit retenue au Govan pour diverses raisons, elle aurait du être de retour depuis quelques jours.
En fait d'après mes calculs, qui reste quand même approximatif, elle aurait du rentrer durant votre absence.
La seule chose que je pouvais faire, sans affaiblir la baronnie, c'était d'envoyer Dion au Govan pour y prendre des nouvelles, je lui aurait indiqué le chemin. Même si ils auraient put se croiser sur le chemin sans se voir, au moins au Govan Dion en aurait su d'avantage et nous serait revenu avec des nouvelles, et peut être qui sait, en compagnie de la Baronne Margot de Heideld.
Pour le moment il n'y encore rien d'alarmant mais au vu des nouvelles que vous nous rapporté et les derniers événement, je préfère être prudent.
Lucindel je te prie, peux tu nous dire ce que cela augure d'après toi ? Tu peux nous faire une réponse immédiate ou te faut il du temps ? "

Lucindiel inclina la tête : "Discordes pas cause... appâtées plutôt". Après un bref silence, l'elfe repris en secouant la tête : "Prierai pour que la déesse montre signes. Le conflit est ici... les bêtes de Barchezok sont peut-être aussi..." Timidement, incertaine d'avoir été comprise, Lucindiel se retira avec la lanterne sacrée pour aller méditer dans la tente.

Anselme s’adressa aux personnes présentes :
-" Vous croyez que ça médite longtemps une elfe ? Je dis ça vu leurs longévités ! C'est peut être en équation ? "
Il fit une pause histoire de voir la réaction général, cela allait t'il passé pour une boutade ou pour une mauvaise blague ?...
Ce brin d'humour passé il continua :
-" Il va falloir se remettre au travail quoi qu'il advienne, nous n'avons pas le choix, discorde ou pas.
Il va falloir aussi se décider, une fois que Lucindiel aura fini sa méditation, si nous prenons le risque d'envoyer quelqu'un au Govan ou si nous attendons quelques jours d'éventuelles nouvelles ? "
(je meuble un peu l'elfe nous à planté là ! )

<<Ce qu'il faudrait surtout c'est prévenir Dion et Julien, et leur faire retrouver la sagesse. Nous devons nous unir pour résister...>>
Elle laissa sa phrase en suspens.
Parce qu'elle n'osait pas dire "résister à Barchézok". On ne peut pas résister à un dieu.
Elle ne pouvait pas non plus dire "résister en attendant le retour de Margot". Parce qu'on ne savait rien du retour de la Dame.
Elle reprit:
<<...Résister....Et prier pour que Majestar juge notre situation et que Ménoren et Tintagel en fassent le plaidoyer.>>

- Rom Freidher! J’saurais pas faire avec toute c’t attention des Dieux! J’peux rien faire pour ça, mais pour les armes, j’peux les fourbir!

- Je suis d’accord avec Barbenfeu, ajouta Isen. Je n’sais pas ce que découvrira Lucindiel, mais si l’ennemi est extérieur, il faut être prêt. Reste à voir si vous voulez, messire, envoyer certains vers le Govan dans cette situation… le risque en vaut-il la chandelle?

- Vrai que Dion aurait été candidat! Aurait pu disparaître en ch’min, aurait pas été une grande perte!, tonna Méliore.

Pendant ce temps, Julien avait repris sa route, multipliant dans sa tête d’enfant les scénarii qui allaient se jouer à son arrivée à la baronnie. Dans les meilleurs des cas, il allait être accueilli à bras ouverts, presque comme un héros… Dans le pire des cas… Il n’y avait pas vraiment de « pire des cas ». Julien ne voulait pas envisager cette alternative. Au milieu de l’après-midi, il arriva en vue de la baronnie…

Tout en observant attentivement les alentours, Julien descendit naturellement comme il l'avait fait tant de fois.