3.3.5 - Printemps 867 : le rude lendemain

Peu avant midi, Marion avait rassemblé les plantes nécessaires à la cérémonie et les avait disposées au sol à proximité du trépied.
Lorsque Lucindiel entra dans la maison elle lui confia solennellement la lanterne puis s’installa avec les autres.
Marion s’avança lentement vers le cercle formé par les membres de la baronnie autour du trépied resta silencieuse un moment, le temps que tous puissent un instant se recueillir.
Puis elle parla ainsi :
<<Mes amis, Menoren a choisi le 75eme jour de Gaïa pour être témoin d’une naissance.
Celle d’un peuple, celle d’une ville. Notre naissance. Sur ces terres grandira et prospèrera une baronnie sous le regard bienveillant mais juste des Dieux. Machanas, qui a déjà entrepris son œuvre continuera de nous éprouver, mais Tintagel nous donnera de beaux enfants. Si nous respectons les équilibres naturels, si nous respectons le cycle de la vie, Menoren nous donnera des signes encourageants et Taslendel nous récompensera. >>
Marion se tourna vers Margot.
<<En tant que Baronne, vous serez notre Mère, notre guide. Il vous appartient, sous le regard des Dieux de décider de notre avenir en ces terres. >>
Marion pris la lanterne contenant le feu sacré et la confia solennellement à Margot.
<<C’est vous qui donnerez la naissance tant attendue. >>
Puis Marion revint vers le trépied. Elle se concentra une seconde en fermant les yeux et tendit les mains vers le brasier.
Inda wal eowe murmura Marion. (Tandis qu'elle pronnonçait ces curieuses paroles ses lèvres et son visage tout entier souriaient…) Quelques flammèches se mirent à crépiter joyeusement dans la coupole. On aurait presque dit qu’elles dansaient.

Marion ramassa une première poignée de plantes et recommença à parler d’un ton cérémoniel :
<<En ce jour de fête, invitons les dieux à partager cet évènement avec nous. >>
Elle jeta une branche d’aubépine, de l’ajonc et de l’angélique dans les flammes
<<Machanas ! Engor ! Recevez en ce jour ces offrandes pour apaiser votre colère et votre rage. Elle jeta des brins d’aneth. Que votre route reste parallèle à la notre ainsi puissent-elles ne jamais se croiser. >>
Elle ramassa ensuite une branche de genêt.
<<A toi, Barchezok, nous offrons cette branche de Genêt qui t’assurera la victoire dans tes perpétuels combats.
Et puisque un jour il nous faudra te confier nos anciens, accepte Séor cette branche D’if. Marion jeta la dite branche dans les flammes qui crépitèrent fortement du fait du résineux. Puisse-t-elle t’aider à les guider dans l’immortalité qu’offre ton royaume.>>

(à suivre....mais j'ai un programme chargé jusqu'à dimanche ....)

<<A toi Drom, nous offrons cette branche de peuplier, symbole du savoir, du courage. Toi qui nous apporte chaque nouvelle année, toi qui nous apporte chaque nouvelle journée, reçois aussi cette branche d’acacia, pour nous rappeler ta régénérescence, ta constante renaissance.>>

Marion se pencha ensuite pour ramasser une branche de chêne noueuse et dure.
<<Quelle essence noble que celle du chêne ? dit-elle. Sa force, sa longévité, sa solidité on ne peut espérer meilleures qualités pour un guerrier. Guerton ! Accepte les afin que ton épée soit de notre coté le jour venu…si loin puisse être ce jour. >>

<<A toi ma bien aimée Saïos, que j’ai tant prié pour que tu veilles sur nos pères à Mithel, j’offre cette poignée de sel et cette corde que j’ai tressée pour que tu puisses la tendre aux naufragés. Tu es loin de nous en ces terres Saïos, mais dans nos cœurs ta place est grande. >>
Elle jette le sel, et un petit bout de chanvre tressé dans les flammes qui crépitèrent.

D’un petit panier, elle fit ensuite couler dans les flammes une myriade de pétales de fleurs colorées.
<<Prends ces fleurs Chalak et donne les aux hommes, qu’ils aient la délicatesse de les offrir aux dames et de rendre les cœurs légers. >>

Marion avait trouvé dans ses paroles un certain « rythme de croisière ». Elle avait réfléchi longuement à la symbolique des plantes et des essences qu’elle dédiait à chaque dieu mais pas à la façon dont elle les énumèrerait. Et la liste était longue. La jeune fille commençait à perdre un peu le fil.
Elle se tût un moment pour se reconcentrer, laissant aussi à chacun le temps de se recueillir. Ce qui lui permit de voir ce qu’elle avait déjà brulé pour reprendre le cours de la cérémonie plus sereinement.

Après une grande inspiration elle marqua la reprise en s’emparant d’une branche d’églantier :

<<Cet arbre représente l’ouverture d’esprit. Une qualité bien trop rare chez les Mortels mais que possède largement Feniel. Que ton art puisse nous aider à nous ouvrir aux autres. Nous t'offrons aussi cette branche d'alisier, larbre des bardes et des poètes, pour que ton inspiration soit éternelle.>>


<<A toi Orgar, que pouvons-nous offrir, toi qui possède déjà tout ce qu’il y a de plus beau, de plus noble et de plus riche ? Mais vois ! Regarde ce feu bruler sur son trépied d’or. Cet or est aussi pour toi. Nous sommes un peuple humble, nous n’avons pas grand-chose de luxueux à t’offrir mais peut être accepteras- tu ce brin de soie ? En espérant qu’une fois la colonie prospère tu sauras offrir à nos artisans les matières les plus nobles pour leurs travaux.>>
Délicatement, elle tira du bord de son étole un fil soyeux qu’elle ajouta dans le feu.


<<Cette prospérité viendra, j’en suis sûre, et nous la devrons sans aucun doute à Taslendel.
Prions pour que Gaïa soit heureuse et donnons cette de frêne à Taslendel en symbole de fertilité. >>
Marion ajouta au brasier, après la branche, une petite poignée de grains de blé pour inciter la déesse de la terre à rendre les récoltes abondantes.

Elle trouva ensuite dans le tas de branches, d’herbes et de fleurs devant elle (qui avait considérablement diminué), une petite branche de pommier sauvage et un bouquet de sauge:

<<Ô Naïa, puisses-tu nous protéger des sorts maléfiques (elle jeta la sauge) et nous éclairer te ta magie bienveillante (elle jeta le pommier). Protège notre sommeil (elle jeta des pétales de coquelicots) et guide nos songes (elle jeta une poignée de feuilles de chanvre). >>

(A suivre...)

<<En ce jour il est une divinité qui nous regarde avec plaisir : Festal. Ce feu n’est sans doute pas le plus approprié pour te célébrer. Sans doute préféreras-tu le feu de la fête qui suivra cette cérémonie. À ces flammes tu préfèreras celle du feu de joie qui éclairera nos danses et nos chants. À ces flammes tu préfèreras celles qui cuiront le repas de fête qui viendra tout à l’heure. ..>>
Doucement Marion versa une coupe de vin sur le bord des braises. L’espace de quelques secondes les flammes s’étouffèrent pour repartir de plus belle, attisées par l’alcool. Marion s’efforçait de paraitre convaincue par ses paroles, mais au fond d’elle, elle doutait de l’esprit de la fête promise à Festal. Au vu des évènements récents, elle ne sentait pas l'ambiance propice à l’amusement et aux réjouissances. Puisse Festal y remédier...

Lorsque les flammes bleutées de l’alcool furent redescendues et s’approcha de nouveau du brasier pour y vider un petit panier rempli de bourgeons de toute sorte. Le feu crépita et elle reprit d’une voix sûre et joyeuse :
<<Tintagel ces simples bourgeons d’arbre et de fleurs incarnent ton éternelle jeunesse, accepte les en gage de reconnaissance nous qui sommes tes enfants. Protège-nous, protège cette jeune baronnie et protège dans l’avenir les enfants que nous te donnerons. >>

Marion ramassa à ses pieds une branche de noisetier.
<<Selik ! Dépositaire des lois divines accepte cette essence de noisetier, prometteuse de sagesse et de clairvoyance. >>

Marion en arrivait à la fin de son de son éloge. Encore une fois, elle marqua une pause. Elle était sûre de n’avoir oublié aucun dieu. Ne restaient que Majestar qu’elle craignait le plus, (probablement se disait-elle, comme tout un chacun) et Ménoren, qu’elle réservait pour la fin, sans doute parce qu’inconsciemment la dévotion qu’elle lui portait était plus grande que pour les autres.

<<A toi Majestar qui est notre juge nous t’offrons cette branche de bouleau, pour nous punir de nos erreurs, ainsi que cette branche de châtaignier symbole de vérité de justice et d’équité. Chaque fois que la vérité devra être éclairée, chaque fois que la justice devra être rendue nous respecterons tes choix et appliquerons tes sentences avec fermeté et dignité. >>
Marion risqua un coup d’œil à Margot et à Anselme…Mais ce n’était pas le moment de se déconcentrer, encore moins celui de douter.

<<Ô toi Menoren, tisserande de notre destin, accepte cette branche d’orme, puisses-tu faire de nos marques, de nos blessures et de nos expériences des forces nouvelles. Puisses-tu tisser pour nous le fil de la chance (elle jeta un bouquet de basilic). Place l’avènement de cette colonie sous ta bienveillance. Accepte ces quelques branches de fougère témoignant de la confiance que nous te portons et que nous portons en l'avenir. >>
Les flammes crépitèrent vivement. Marion se tut et s’agenouilla devant le trépied pour se recueillir. Elle invita les convives à en faire autant.

Après quelques instants de prière elle se releva et se tourna vers la baronne.
Elle ramassa la petite lanterne qui contenait les Braises Sacrées et la tendit à Margot.
Dans le trépied, le feu, attisé par la verdure de la fougère, lançait de grandes flammes rouges et jaunes. Marion tendit la main vers elles et murmura : Dòr Wal. Le ton de sa voix était calme et apaisant. Les flammes s’estompèrent laissant place à un brasier incandescent.
<<C’est à vous Dame, que revient l’honneur de déposer les braises dans leur foyer éternel. >>
La jeune fille se recula d’un pas et se tourna vers le trépied afin de regarder Margot déposer solennellement les "braises-mères" de ce qui allait devenir le Feu sacré de la baronnie.

Lorsque Margot eut accomplit son geste, Marion invita de nouveau tout le monde à prier silencieusement. Puis elle fit passer à chacun un panier de fleurs de camomille, une petite branche de genévrier et une petite branche de buis.
<<Ce jour marquera à tout jamais nos mémoires et bien au-delà il marquera l’histoire de ce monde.
Les dieux sont témoins de la naissance d’un pays, d’un peuple qui grandira et sous leur protection accomplira de grandes choses. Acceptez ces derniers hommages en témoignage de notre soumission (Marion jeta la poignée de fleurs de camomille et invita chacun à faire de même) et recevez ces dernières branches, symbole de votre éternité (elle jeta les rameaux de genévrier et de buis invitant encore les autres à suivre son geste).
Les flammes se mirent à grandir brutalement et vivement, la chaleur était forte. Était-ce dû au buis, réputé pour attiser les flammes ou était-ce par ce que mentalement, mais sur un ton impératif Marion répétait Dòr Wal ! Dòr Wal ! Dòr Wal !
Marion se retourna vers Margot.
<<Votre baronnie est née. Au nom des Dieux, vous la gérerez, la dirigerez et l’administrerez avec dignité, honneur, et humilité.
Et il vous faut à présent la nommer…>>

Marion s’inclina humblement devant Margot, et sa mission étant achevée, se recula timidement vers les autres.

Son cœur battait à cent à l’heure. Elle espérait qu’elle avait été à la hauteur des attentes de chacun ici bas. Elle espérait qu’elle n’en avait pas trop fait aux yeux des ses semblables mais elle espérait que ce serait suffisant aux yeux des Dieux.



[Pour la libre interprétation de la symbolique des plantes c'est essentiellement
ici, là,et encore là ]

Marion avait bien parlé. Margot arborait un sourire satisfait, contemplant son peuple.
« Notre jeune histoire n’a pas été sereine, j’en conviens. Ce ne sera pas facile, mais il est temps de laisser le passé derrière nous et de nous retrousser les manches. Que les Dieux acceptent les offrandes de Marion et que soient réglées les affaires divines. Pour ce qui est des affaires qui nous concernent, celles des mortelles, nous les règlerons aujourd’hui.

Je prêterai serment à cette baronnie. Ceux qui le veulent répéteront ce serment sacré. Ils seront alors des membres de notre communauté. Pour ceux qui ne le veulent pas, vous aurez deux choix. Deux sont déjà partis, ayant choisi de ne pas accepter les termes de notre communauté. Selon la tradition et mon héritage, j’aurais dû les mettre à mort… Ce n’est pas ce que les Dieux m’enjoignent de faire. Vous pourrez donc les imiter et quitter céans la baronnie. Je ne vous en tiendrai pas rigueur et vous libérerai de votre servage. Ceux qui, enfin, ne veulent pas servir ma patrie, mais préfèrent ne pas se risquer à quitter seuls mes terres pourront aller servir ailleurs en échange de ressources ».

Margot tira son épée et traça un large cercle sur le plancher tout autour du trépied. Elle y pénétra ensuite, tenant son épée devant elle, puis reprit de sa voix impériale dont elle avait l’habitude : « Il est temps de faire votre choix. Que ceux qui font partie de cette communauté s’avancent… »

Mue par l'enthousiasme qui l'habitait encore et portée par la fierté d'avoir été sous le regard des dieux pendant la cérémonie, Marion avança la première dans le cercle tracé par Margot.

" Qu'il en soit ainsi. " Anselme lui emboita le pas.

*Lhassa aura attendu que tous les gens soient passés , n'étant qu'une esclave elle aura respectueusement franchi le cercle en dernier sans piper mot*

Les Guerriers n’hésitèrent pas une seconde : Isen, Méliore, Frédélin et Barbenfeu firent un pas en avant et entrèrent dans le cercle. Agnès, Jean et Édéric s’avancèrent aussi, fier d’avoir un geste à poser. Masklynn s’avança avec sa flemme habituelle. Lucindiel demeura quant à elle en retrait : elle participerait à la prière, mais sa quête initiatique ne l’autorisait pas à prêter serment à une patrie.

[À suivre... à mon retour]

Quand tous se furent avancés, Margot entonna le serment :« Je ne déshonorerai pas les armes sacrées, je n'abandonnerai pas mon compagnon là où je me trouverai posté ; je combattrai pour les principes sacrés, ceux des dieux comme ceux des hommes et je ne lèguerai pas une patrie amoindrie, mais au contraire plus grande et plus forte. Cela, je le ferai de mon propre chef et avec le concours de tous. J'obéirai aux lois établies et à toutes celles qui pourront être établies avec sagesse. Si quiconque cherche à les renverser, je ne le laisserai pas faire, de mon propre chef ou avec le concours de tous; j'honorerai les cultes de mes ancêtres.
En sont témoins les divinités Majestar, Sélik, Barchezok, Guerton, Ménoren et Orgar ainsi que les frontières de ma patrie, les blés, les orges et les vignes »* . Elle caressa de l’index gauche le tranchant de son épée, jusqu’à ce qu’un mince filet de sang apparaisse, puis elle laissa tomber quelques gouttes dans le brasier.
« Qu’à votre tour, votre voix porte ce message »…


*Lycurgue, Contre Léocrate, 77,2

-" Qu'il en soit ainsi. "
Anselme sorti sa dague et s'entailla l'index gauche et avança la main au dessus du brasier.
Quelques gouttes de sang crépirent dans les flammes puis il prononça la devise qui orne le blason de sa famille :
" Loyauté et courage ! "
Quand il retira sa main, elle dégageât une légère odeur de cochon grillé sans doute du à quelques poils roussis.

Marion répéta le serment puis tira l'épingle qui maintenait son écharpe et s'en piqua le doigt.

Une fois de plus Lhassa s'avança la dernière et répétant de son mieux les paroles de la dame s'avança prés du feu.
Ayant terminé elle tira sa courte épée et entailla légérement sa paume faisant couler quelques gouttes qui grésillérent.
Alors elle murmura juste ces quelques mots: "puissiez vous Ô dieux nous accorder une bonne récolte".

Margot sourit, satisfaite de son peuple. « Qu’aujourd’hui naisse Moïra, sise à la source d’Hudor ! », proclama Margot avant de ranger son arme. Il y eut un grondement de tonnerre, puis la foudre tomba. Elle s’était abattue à proximité. Marion fixa la flamme, mais celle-ci ne vacillait pas le moins du monde. Margot, inquiète, se dirigea à l’extérieur de la demeure.

Pour Anselme le serment tiendrait jusqu’à la fin de l'automne, il l'avait dit à la Dame. Ensuite le destin s'occuperait de lui faire tenir le serment ou de le défaire.
Il se remémora ce moment...

- " Je crois comprendre les raisons qui vous animent, et si vous désirez rester ici pour mener la vie que vous pensiez y faire avec mon cousin, je suis prêt à vous porter assistance, au moins pendant deux pleines saisons.
Je vous propose de reprendre ce sujet lorsque nous serons à la mi-automne, je pense qu’à ce moment là nous saurons si nous sommes prêt à affronter les rigueurs de l’hiver.
Si oui je resterai volontiers avec vous autres, sinon je tacherai de vous faire changer d’avis. "
(voir dans : Tour 1.2, Printemps 867 : La baronne et le fils du chevalier. )

Pour l'instant le destin semblait à l’œuvre à l'extérieur de la demeure.
Anselme sortit à la suite de Margot.

*poussée par la curiosité et un peu effrayée aussi Lhassa suivit le mouvement afin de savoir de quoi il retournait*

Un frisson parcourut Marion quand elle entendit le tonnerre.
Elle fut soudain prise de panique, se demandant ce qu'elle avait mal fait durant la cérémonie pour que la foudre tombe si près d'eux. Elle se précipita dehors sur les talons de Margot.

Ils sortirent en trombe de la demeure sans trop savoir ce qu’ils cherchaient. Un second éclair zébra le ciel, frappant de plein fouet la colline sud dans un vacarme assourdissant, suivi aussitôt d’un deuxième. Ils levèrent les yeux au ciel, constatant que pas un nuage n’entachait l’azur. Sur la colline, Anselme remarqua les restes fumant des pieux qui avaient servi à empaler les gobelins : la foudre les avait presque entièrement pulvérisés.

Ils restèrent là un moment, à essayer de comprendre ce présage, mais durent se résigner à accepter l’incompréhensible. Les Dieux avaient-ils voulu les punir ou les avertir d’un danger? Ou alors, avaient-ils leur appui, cette violence ayant été déchaînée contre le symbole de leurs ennemis? Ils n’étaient pas encore prêts à percer ce mystère…

[Si personne n’a rien prévu de particulier pour les derniers jours de la saison, la routine se réinstallera et vous vaquerez à vos tâches quotidiennes, la suite est donc ici