3.3.6 - Printemps 867 : L'exil

[Sont présents : Dion et Julien]

Dion s’était retourné, mais il ne savait pas trop où il irait. Julien ne savait pas plus ce qu’ils allaient faire ensuite…

En effet

La nuit portant conseil, ils dormirent d’un sommeil agité. Le lendemain, lorsqu’ils s’éveillèrent, Julien constata, un peu paniqué, qu’une meute de loups avait élu domicile au gué.

La meute était sous l’égide d’un énorme loup blanc, de la taille d’un cheval. Lorsque Dion ou Julien approchait à moins de 20 mètres de l’un ou l’autre des loups, ceux-ci se mettaient à grogner férocement.

Si Julien ou Dion se déplaçaient, les loups les suivaient et se plaçaient sans faillir entre eux et la direction de la baronnie. Ils gardaient la distance de 20 mètres et ne reculaient jamais. Chaque pas fait dans la direction opposée de la baronnie était donc un pas définitif : lorsque Dion et Julien se mettraient en route, ils ne reviendraient pas en arrière.

Ils n'en avaient de toute façon pas l'intention.

Amis loups nous partons et pour ma part je ne reviendrais pas ici. Garde donc ce passage tu te fatigueras avant moi.

Julien je ne pensais pas que cela nous ferait exclure de la baronnie mais je pense que c'était inévitable. Je te propose de partir vers le Govan ou vers une autre destination. Je réfléchit un moment et nous déciderons.

La journée avançait et Julien ne trouvait rien pour les nourrir. Aucun poisson, aucune plante ni racine comestibles. Même les baies, pourtant naissantes, étaient flétries. La terre semblait stérile autour d’eux. Dion réfléchissait et cherchait une destination. Il savait que le Govan ne serait pas une terre d’exil accueillante. Il devait une somme rondelette à des gens peu recommandables d’Anway et il était recherché dans la plupart des villes du sud du Govan depuis qu’il avait été « mercenaire » itinérant… Qui sait, peut-être ne serait-il pas reconnu s’il y retournait.

Julien il faut nous mettre en route. Ici je ne vois rien qui peut nous être amical. Nous devons être trop près de la frontière qui nous est interdite.

Il va falloir avancer. Je propose d'aller vers le bois des chanterelles. Avec un nom pareil nous y trouverons certainement des champignons.

(Voir post Hors Jeu pour infos supp ou changement)

[Julien veut répondre ou bien je poursuis?]

Après toi.

Julien restait pantois, incapable de réfléchir clairement. Il hocha la tête en soupirant. Il ne voyait, de toute manière, pas d’autre avenue. Ils se mirent donc en route vers le bois des chanterelles, talonnés tout du long par les loups, qui les suivaient à la trace. Après une heure et demie de marche à travers la plaine herbeuse, ils parvinrent à l’orée du bois des chanterelles.

[Faites un jet de survie]

2+1=3

15+0 = 15

Ils s’installèrent temporairement en bordure du bois des chanterelles, faute de mieux. Ils avaient faim, mais n’avaient rien trouvé en chemin pour se sustenter. Dans le cas de Julien, cela n’était pas étonnant : le gamin semblait décontenancé et errait sans but à la suite de Dion. Mais Dion n’en était pas à sa première « fuite en avant ». Il avait souvent survécu seul, en pleine nature. Mais cette fois-ci, c’était différent. Les champignons qu’il trouvait étaient visqueux et immangeables. Les cocottes de pin étaient vides et les jeunes pousses qu’il découvrait en large talle, il les savait toxiques. La nature elle-même semblait s’être ligué contre eux.

La faim les tenaillait et nulle circonstance ne semblait vouloir jouer en leur faveur. Les loups étaient devenus plus discrets, mais ils demeuraient à leur chevet, les épiant. Ils durent se rendre à l’évidence : le bois des chanterelles ne serait pas l’asile recherché.

Rhaaa mortelune ! Maudit loups !

Ce n'est pas ici que nous trouverons à manger. Tout semble vouloir nous pousser plus loin. Partir vers le Govan est tentant mais je ne sais si cela est vraiment une bonne idée.

J'ai laissé trainer quelques ardoises et mauvais souvenir par là bas.

Si seulement Barbenfeu nous avait dis ou trouver les champignons! Je suis sur qu'il y en a des tonnes mais il a tout gardé par devers lui !

*Dion regarde autour de lui* plus au nord ou vers l'est en tout cas par vers l'ouest cela nous rapprocherais de la colonie ... Dans la plaine il faut chasser mais avec ce que nous avons nous ne sommes pas certain d'y parvenir ... Traverser le bois encore une autre incertitude. Qui sait ce qui s'y cache ....

Julien viens par ici. Il faut que tu te reprenne en main. Tu as fait montre d'un courage exemplaire en allant voir l'Anselme et en choisissant après de venir avec moi. Alors garde espoir! Je te promet de trouver à manger rapidement

Fouillons les abords de ce bois. Nous y trouverons peut être des choses utiles pour nous. De quoi chasser si nous avons de la chance. Regarde, avec cette pierre et ce morceau de bois nous pourrions faire une hache de fortune. Le silex à toujours tranché comme le meilleur des aciers. Il nous faut trouver de quoi attacher les deux ensemble. *Dion fouille l'orée du bois à la recherche de liane ou de lierre* Aide moi Julien !

Pensées de Dion .... Il faut que je l'occupe il faut que son esprit ai une tache même la plus siple pour qu'il se remette en "route". Tout plutôt que le voir devenir l'ombre du garçon courageux que j'ai vu il y a si peu de temps

Dion trouva les lierres dont il avait besoin pour attacher la pierre après un bout de bois. Évidemment, ses efforts pour rattacher Julien à la réalité semblaient complètement vains. Sa démonstration avait un côté burlesque, le jeune garçon se contentant de hocher la tête tout en demeurant coi alors qu’il courait en tous les sens pour capter son attention. Découragé, Dion abandonna temporairement, espérant un moment plus propice pour revenir à la charge.

Ils s’installèrent pour la nuit sur un tapis de mousse, mais ne trouvèrent qu’un sommeil agité. À moins d’une centaine de mètres, les loups hurlaient à la lune. Le lendemain, ils se levèrent sans trop savoir combien de temps ils avaient pu dormir. Les cernes sous leurs yeux témoignaient d’une nuit très courte. Ils étaient affamés…

Il va falloir bouger cette fois allons vers les plaines de l'est. Marchons nous verrons bien ...

Julien se laissa mener. Il n'était rien d'autre qu'un petit garçon de 12 ans en état de choc.

Dion mena la marche vers l’est, suivi de Julien aux yeux cernés et au ventre creux. Ils progressèrent ainsi de nombreuses heures. Dion s’arrêtait parfois pour chercher de quoi manger, sans succès. Leur progression était de plus en plus lente, ils étaient fatigués, avait l’estomac dans les talons et les loups qui leur collaient à l’estomac maintenant à cet endroit…

Ces derniers les pistèrent jusqu’à ce que Dion et Julien franchissent le Doigt de Gaïa. À cet instant, les loups s’arrêtèrent et prirent position en une longue ligne, délimitant l’intangible frontière qu’ils ne pourraient franchir à rebours. Les yeux de Dion s’écarquillèrent quand il remarqua la talle de fraise qui s’étendait devant lui. Celles-ci étaient encore petites et pas toujours mûres, mais c’était le dernier de leurs soucis. Ils dévorèrent sur place ce qu’ils pouvaient trouver. Après un moment de ce repas improvisé, Dion remarqua, à une dizaine de kilomètres plus à l’est, les colonnes de fumée caractéristiques de feux de camp.

Julien mange! Mange tout ton saoul de ces fraises et après reposons nous un moment.
Regarde au loin vois tu ces panaches de fumée? Nous allons progresser en leur direction. Mais attention pas question de foncer tête baissée. A quelques coudées nous nous arrêterons pour observer ce qu'il s'y passe.
Amis ou ennemis je ne saurais quoi dire mais au moins nous aurons peut être une chance de pouvoir dormir au chaud et en sécurité.

Aller Julien ! Du courage prends ces fraises comme un présage. Les dieux ne nous ont pas abandonné à notre triste sort.

Dion cueille des fraises pour lui autant que pour Julien. Il les lui fourre dans la main et le regarde manger. Il cherche du regard un point d'eau car il ne vont pouvoir tenir encore très longtemps sans cela

Sans difficulté, Dion repéra un petit ruisseau. Ils s’y abreuvèrent et se rafraîchirent le visage avant de se diriger vers les feux. Ils étaient en surplomb, d’une grande vallée et le temps était clair. Dion estima qu’ils en avaient pour deux bonnes heures de marche avant d’arriver à destination.

Julien traînait derrière, mais au moins il suivait. Dion prenait bien soin de ne pas le perdre de vue. Ils grimpèrent une petite colline à environ un kilomètre des feux et aperçurent un campement de trois tentes. Dion vit des silhouettes, de taille humaine, vêtues de gris. Il devait y avoir cinq ou six personnes présentes. Ceux-ci disposaient aussi d’un cheval et d’un Yolm.

Après un moment de repos à regarder les activités autour des feus, Dion décide de s'y rendre. Dion parle pour tenter d'intéresser Julien mais aussi pour lui même.

Allez Julien encore un effort et nous trouverons peut être un endroit ou nous serons bien accueilli. au pire ils tenterons d nous détrousser et avec ce que nous avons sur nous il en seront pour leur frais. Mais bon si c'est des malandrins avec le yolm ceci doit être leur camp.
Je penche plutôt pour des marchand avec une escorte qui sait s'ils n'auront pas besoin de nous pour les aider?

Ils avancent lentement vers ce qui semble être un campement.

Le tissu des tentes était sale et usé par les intempéries et les voyages, les hommes présents étaient armés, portaient des armures légères, de grandes capes en mauvais état et arboraient une mine patibulaire. C’était à n’en pas douter une troupe de mercenaires ou de brigands, fort réduite par ailleurs puisqu’elle ne comptait qu’une demi-douzaine d’individus. Un des gaillards les aperçut alors qu’ils s’approchaient. Il porta lentement la main à son arme, sans grande conviction. Ce mouvement réflexe semblait être motivé bien plus par pure précaution que par agressivité.
« Voilà deux étranges oiseaux, seuls et bien loin dans les terres… qu’est-ce qui vous amène ici ? », demanda-t-il en Astrien du Nord avec un léger accent de nordais.

Bien le bonjour voyageurs !

La mauvaise fortune nous a poussé vers des contrées moins hospitalière qu'attendu. Nous sommes tombé sur un groupe de sauvage supérieur en nombre et nous avons du fuir rapidement. Nous y avons laissé tout notre équipement et nous errons depuis sans trop savoir ou aller.

La rivière semble faire barrage à toute nos tentatives de franchissement car a chaque fois que nous nous en approchons des loups surgissent sous peut.

Mon ami ici présent à souffert mille maux et s'en trouve, pour le moment, encore sous le choc. Je pense qu'avec du repos il redeviendra celui qu'il à toujours été.

Je me nomme Dion et lui c'est Julien. Nous venons de l'ouest.

Qui donc êtes vous et que faites vous par ici?

- Ah !, répondit l’homme, alors bienvenue dans notre malheur! ». Le grand homme se détendit et laissa la poignée de son arme tandis que les autres s’approchaient, curieux. L’homme repris de sa grosse voix : « Je suis Arnold et je guide ces gens qui, comme moi, viennent de Walle. La plupart ont fui la fureur des loyalistes et se sont dirigés vers Prospertown ou le Govan. Nous sommes quant à nous venus sur ces terres vierges à la recherche d’une contrée meilleure… à n’en pas douter, nous avons fait erreur! Ce trou ne vaut pas mieux que les geôles de Voedfrieg! » Il regarda Dion et Julien de bas en haut avant de poursuivre : « Remarque, vous avez l’air plus mal en point que nous… vous pouvez partager notre pain ce soir… ». Arnold leur désigna le feu et fit signe à ses comparses de retourner à leurs occupations.

"Bien aimabe, m'sieur, bien aimab, pour sur".