Tour 3.3.1 - Printemps 867 : Vers la dame de pierre

Barbenfeu se gratta la barbe tout en réfléchissant, enfin il en avait l'air, et si il faisait semblant il le faisait rudement bien.
Toujours en se grattant la barbe il jeta un coup d’œil à Marion pour voir si elle l'observait.
Au pire il toussota pour attirer son attention.
A quoi rimait ce manège ?... Allez savoir avec ces foutus nains !

- " Tu sais moi non plus je n'ai pas très envie de reprendre un bain, bah quelle horreur !
Alors nous allons garder cette option vraiment en tout dernier, au pire je traverserai seul dans un premier temps, mais ... Ne parlons pas de chose qui fâche."
Puis il regarda le bout de ses doigts comme si il y avait quelque chose à y voir, quelque chose qui ce serait trouvé dans sa barbe précédemment...

Il pinça son pouce et son index et on entendit un léger " tic! "... Puis il enchaina.
-" A ce que j'ai vu la partie nord de la pièce c'est effondrée, il faudrait en faire le tour pour en être sur, il y a également trois alcôves sur le coté.
Ce que nous pourrions faire, c'est d'aller jeter un coup d’œil dans la première des alcôves.
On verra ce qu il y a, on verra aussi si ces maudites bestioles nous y suivent, mais comme l’endroit est plus petit que la pièce elles ne pourront pas nous prendre de dos une fois rendu dans l’alcôve,
Reste à savoir si elles vont nous laisser s'y rendre ?
Voilà ce que je te propose... On se rend dans la première alcôve en rasant le mur, et une fois rendu on avisera, selon que les créatures bougent ou non.
Avec un peu de chance elles ne pourront pas fondre sur nous toutes les deux en même temps une fois dans l’alcôve, pas assez de place pour voler à deux il semble.
A toi de me dire si cela te conviens et si oui te sens tu prêtes à courir jusqu'à l’alcôve ? "

Marion hocha la tête en guise d’acquiescement, déjà concentrée, l'épée à la main. Elle ne savait pas bien s'en servir, mais elle était déterminée et surtout elle avait la foi.

-" Passe devant je protège tes arrières. "
Tous deux se dirigent en courant vers la première alcôve, en prenant soin de longer le mur sud jusqu'à l'alcôve.

Marion clopinait et Barbenfeu devait la soutenir, mais ils atteignirent tout de même, haletant, l’endroit sans problème. Les striges ne se manifestèrent pas. De là, Barbenfeu et Marion pouvaient voir les gravats qui longeaient le mur ouest. Il était bien sûr facile de s’y rendre en passant d’une alcôve à l’autre. Une fois aux gravats, il serait possible de les escalader et de traverser ainsi du côté nord. Nul doute cependant que, si les volatiles avaient encore faim, Barbenfeu et Marion seraient dans une position fort vulnérable.

On ne peut pas continuer sereinement avec ces deux là qui veulent boire notre sang, dit Marion en désignant discrètement les striges.
Il faut qu'on s'en débardasse, j'veux dire, les retenir ici (Marion n'envisage pas de les tuer, elle croit que les striges sont envoyées par Machanas et elle ne tient pas à le provoquer en les tuant) ...Peut être que...*elle jeta un coup d’œil vers le nain puis continua ses pensées à haute voix*...Si elles étaient posées au sol, il y aurait peut être un moyen de les ralentir, le temps qu'on passe de l'autre coté des gravats.

Dans l'ombre de l'alcôve, Marion entama un prière.
Elle pria Taslendel de garder les deux créatures en contact avec la terre, elle pria Ménoren de les soutenir et elle pria Tintagel de les protéger.
Mêlés à ses prières, certains mots incompréhensibles sortaient parfois de la bouche de Marion, elle ne semblait pourtant pas s'en rendre compte::


[Marion n'essaye cependant pas vraiment de lancer un sort, juste de faire en sorte que les dieux l'entendent. Enfin je ne sais pas comment tu interprèteras ça Eleuth. Le sort d'enchevêtrement viendrait éventuellement après, si les créatures se posent au sol.]

Barbenfeu regarda Marion d'un air étrange, il ne comprenait que la moitié de ses paroles.
Quelle drôle de façon de formuler un prière se dit il ? Sans doute que les piqures des Suceurs de sang en sont elles là cause ?
Et pendant que Marion était affairée dans ses délires, pensait-il... Il en profita pour examiner l’endroit où ils se trouvaient, tout en marmonnant à voix basse dans sa barbe :
-" Si elles se posent toutes deux au sol, on en comptera quatre demis après notre passage. "

Barbenfeu regarda un moment la pièce. Une chute de petits gravats attira son attention. Il se frotta les yeux : des racines étaient apparues aux abords de la fissure et, se mouvant comme des reptiles, l’envahirent bientôt entièrement [Art de la magie de Marion avec sagesse au lieu d’intelligence : 16 + 6 = 22]. Les bestioles qui s’y trouvaient piaillèrent derechef avec vigueur, mais aucune d’elle ne sembla capable de se soustraire à l’emprise végétale. Barbenfeu n’en croyait pas ses yeux. Il se retourna vers Marion avec un large sourire, ébahi, mais revint rapidement à son inquiétude première : Marion était en train de tourner de l’œil et il eut tout juste le temps de la rattraper avant qu’elle ne s’effondre. Le froid, la blessure, et maintenant ça, ce « contact » divin, c’était manifestement un peu trop pour la jeune fille…

Note :

Il en profita pour examiner l’endroit où ils se trouvaient, tout en marmonnant à voix basse dans sa barbe :

Ce n'est pas la GRANDE pièce qu il examinait mais l'alcôve ou ils se trouvent (la pièce où ils sont donc) Mais il est quand même épaté par les prouesses de Marion !



Barbenfeu était épaté par les prouesses de la jeune fille, c'était donc pour cela tout ce charabia.
Aussi il pensa que la moindre des choses qu'il puisse faire pour elle, c'était de la porter sur son dos jusque l'autre coté, et si il le pouvait jusque dans le couloir de la pièce au nord qui se trouvait au delà des gravats et de la source.
Elle avait réussi à piéger ces bestioles, combien de temps le serait elles ? Il fallait faire vite ! Pour que que les efforts de Marion ne fussent pas en vain.
Cependant il prévoyait de se déplacer en passant devant les deux autres alcôves pour y jeter un coup d’œil rapide, au cas où elles auraient recelées quelques objets !
Barbenfeu pensait qu'une fois parvenu de l'autre coté avec Marion, il n'aurait pas l'occasion de revenir visiter les alcôves sans avoir les bestioles à dos.
Il souleva Marion et la mit sur son dos.

Barbenfeu posa la jeune fille sur son épaule. Elle était froide et sa respiration était courte. Elle était sale aussi, ses vêtements tachés de boues et de sang, mais ça, c’était un détail pour le nain. Il jeta un œil une dernière fois à la fissure. Elle était toujours scellée par les racines.

Il s’élança donc au pas de course et passa devant les deux alcôves. Celles-ci étaient aussi vides que la première. Il ne s’y attarda donc pas : les cris des striges qui résonnaient dans la pièce lui glaçaient le sang et il avait bien hâte de retrouver une sécurité relative. Il contourna enfin le bassin et parvint aux gravats. Ceux-ci étaient de bonne taille. D’énormes blocs de pierre s’étaient détachés du toit et enjambaient de-ci de-là des morceaux de colonnes fracassées. Il n’allait pas être aisé de franchir cet amoncellement et il faudrait parfois sauter d’un bloc à l’autre. Le nain soupira et pesta, dans des termes que nous préférons taire, que les dieux étaient bien taquins en ce jour. Il se hissa, Marion sur l’épaule, sur le premier bloc.

[Jet d’Acrobatie(Dex) à -2 pour le poids de Marion]

[Jet d’Acrobatie(Dex) à -2
19+1-2 = 18

Barbenfeu bondit d’une pierre à l’autre avec la grâce inattendue d’une chatte portant en sûreté son petit dans sa gueule. Il franchit les gravats et se retrouva rapidement sur la rive nord du canal, traversa la salle et revint dans le grand couloir, à l’abri des volatiles meurtriers. Là, il posa Marion sur le sol. Il se demanda un moment s’il n’allait pas la gifler, mais celle-ci entrouvrit les yeux en râlant doucement.

*se gratte la tête*
Gné?

La jeune femme se sentait faible et frissonnante. Barbenfeu voyait qu’elle tentait de s’exprimer, mais sans trop saisir. Marion entendit les cris des striges et réalisa lentement qu’elle était rendue de l’autre côté du canal. Le nain semblait inquiet et lui parlait, mais elle n’entendait qu’un bourdonnement qui s’atténua graduellement alors qu’elle reprenait connaissance.

-" Hou hou ! " Barbenfeu remua une main devant les yeux de Marion.
-" Comment va mademoiselle Marion ?... Nous sommes parvenus de l'autre coté de la salle. La salle au nord que nous avions vu se trouve là, au bout de ce corridor. Enfin je dis une salle, on n'en sait rien de ce qu'il y a par là ??? "
Le nain examina la jeune femme qui paraissait encore faiblarde.
-" Tu te sens capable de marcher, ou tout du moins te tenir debout ?..."

S'appuyant d'une main sur l'épaule du nain Marion se releva.
Elle se frotta un peu le visage et les yeux comme quelqu'un qui se réveille, comme pour se redonner du tonus.
Puis elle tourna la tête vers les striges:
<<Il ne faut pas rester là, elles ne vont pas rester prises trop longtemps. Continuons!>>
Péniblement, et en boitant, elle commença d'avancer essayant de voir ou elle mettait les pieds.

Barbenfeu la soutint et ensemble ils se dirigèrent vers le nord...

Ils parvinrent au corridor et y jetèrent un œil. Celui-ci ne faisait qu’une dizaine de mètres vers le nord. Ils s’y avancèrent alors que s’estompaient les piaillements derrière eux. Ils aboutirent dans une large salle au mur de pierres. Dans les reflets de la torche, on pouvait les voir luire d’humidité. Le plancher de la salle était couvert de mousse. Le corridor se poursuivait de l’autre côté de la pièce, mais était bloqué par un effondrement après seulement quelques mètres. Sur le mur ouest de la pièce se trouvait une vieille porte en bois vermoulu. La pauvre semblait peiner à tenir sur ses gonds. Un large jour s’y dessinait, par lequel Marion et Barbenfeu pouvaient apercevoir un escalier en colimaçon qui montait vers la surface.



[J'ai oublié les points vous représentant, mais vous êtes entrés, prudemment, dans la pièce.]

Le nain s'approcha de la porte et donna un bon coup de sa hache dans la porte qui s’effondra sans demander son reste.
Barbenfeu désigna à Marion l'escalier qui montait.
-" La suite est par là mademoiselle Marion." Puis il lui fit une révérence... maladroite.
Il sourit à la jeune fille, content de voir, semble t'il, qu'elle allait mieux et était toujours décidée, et ce malgré les épreuves passées qu'ils venaient de subir ensemble.

Prudemment Marion s'avança dans l'escalier, Barbenfeu restant derrière pour l'assurer en cas de chute et pour mater son cul. L'avantage du colimaçon, c'est qu'elle pouvait facilement se soutenir au mur, même s'il n'y avait ni rampe ni main courante.

(Heu...Tu dis:

le MD est un alcoolique a écrit:Sur le mur est de la pièce se trouvait une vieille porte(...)

Ce serait pas l'ouest plutôt?)

[hic! le texte était écrit depuis fort longtemps et je n’avais pas tout corrigé quand Asmo me l’a souligné la première fois. ]

L’escalier montait et montait sans cesse. Après une dizaine de minutes d’ascension, ils convinrent de faire une pause. Barbenfeu estimait qu’ils avaient bien dû monter une centaine de mètres au bas mot. L’air était plus chaud, plus confortable. Ils ne restèrent pas longtemps en place cependant, pour ne pas se trouver cloués sur place par la fatigue. Ils reprirent leur montée. Marion comptait les marches qui défilaient sous leur pied, interminables. Elle en était rendue à six cent cinquante-deux lorsqu’ils ressentirent un léger courant d’air. Gravissant quelques mètres de plus, ils atteignirent une petite salle, naturelle, dans laquelle filtrait, à travers une crevasse partiellement obstruée par la végétation, la lumière du jour.

(Et... ?
Disons que l'on examine la petite salle dans en premier temps.)

Ils firent rapidement le tour de la pièce. Celle-ci n’avait rien d’anormal ou d’extraordinaire. Leurs corps se réchauffaient, ils reprenaient enfin du poil de la bête. Barbenfeu se dirigea vers la crevasse et s’y avança, écartant les vignes qui en bloquaient l’accès. Marion le suivit avec un enthousiasme renouvelé. Ils débouchèrent ensembles sur une large corniche de pierre faisant face au Nord-Est [si, si l’Est pour de vrai cette fois ^^].

Ils furent accueillis par le vent vivifiant des montagnes. Le soleil plombait la vallée en contrebas.

Ils cherchèrent un moment à repérer la baronnie, mais l’orientation de la corniche ne le permettait pas. Au nord, un petit sentier longeait le flanc de la montagne. De l’avis de Barbenfeu, celui-ci ne semblait pas avoir été emprunté récemment. Du regard, ils suivirent le sentier et constatèrent que celui-ci conduisait à une seconde corniche sur laquelle se trouvait une pierre dressée.



[Lancez un « histoire(int) » et « géographie(int) »]

« histoire(int) » 12+2=14

« géographie(int) »]11+2=13

Histoire: 4+2=6
Géo: 12+2=14


(Comme à l'école ^^)

Marion avait déjà entendu parler de cette pierre. C’était un point phare dans la région, qu’on appelait le pic de la vierge. Les voyageurs du Govan et de Voedfrieg savaient, lorsqu’ils l’apercevaient, qu’ils étaient sur la bonne route et qu’ils atteindraient le col de Lothis dans quelques jours. Barbenfeu se frappa le front de sa paume en levant les yeux au ciel dépité : « rhhhaaaa… Rom Freidher… comment j’ai pu ne pas y penser?!? » Marion le regarda intriguée, et interrogative tout autant. Barbenfeu pointa la pierre « Le pic de la vierge! Tu connais l’histoire, non? » Marion dut avouer qu’elle ne la connaissait pas.

Barbenfeu lui raconta alors, avec le même enthousiasme que Marion découvrait à chaque instant de ce voyage, que le pic de la vierge tenait son nom d’une jeune femme qui était tombée amoureuse d’un voyageur. Sa mère lui demandait de ne pas voir l’homme, car elle ne lui faisait pas confiance. Portée par son amour, la jeune fille avait fui sa tribu et s’était réfugiée dans les montagnes où vivait son amant. Ce que ne savait pas la fille, c’est que le voyageur était de fait un dragon blanc, qui devait, pour conserver ses pouvoirs, consommer la chair d’une vierge à chaque centenaire. Quand la vierge vint le rejoindre, le dragon se révéla enfin sous sa vraie forme. Elle tenta vainement de lui échapper et se retrouva coincée sur ce pic. Tintagel, qui jouait dans les parages fut ému par les larmes sincères de la vierge apeurée. Soucieux de taquiner Séors, il quémanda l’aide de sa grand-tante Taslendel. Celle-ci eut pitié de la jeune femme et de son amour déçu. Au moment où le dragon allait avaler la jeune femme, Taslendel lui offrit un asile éternel au sein de Gaïa en la transformant en pierre. « Alors, tu vois quoi… la dame de pierre, ben ça peut qu’être elle, non?!? ».