Tour 4.2.2 - Été 867, début de saison : into the wild

Un peu abasourdie Marion regarda la créature s'effondrer à ses pieds.
Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que les autres créatures commençaient à s'éloigner.
Alors elle brandit son épée et cria:
<<C'est ça! Déguerpissez, et ne revenez plus! Sinon le sire Anselme vous tueras tous!>>
Puis elle se laissa choir au sol, vidée de toute force, et blessée.

Les créatures qui les avaient assaillis disparurent dans les bois aussi vite qu’elles étaient venues. Lorsque Marion s’effondra, les racines qu’elle avait animées retournèrent dans le sol, laissant la place au calme après la tempête. Seul le crépitement d’un feu de bois venait déranger le relatif silence auquel les Furies avaient cédé la place.

Anselme se porta au chevet de Marion pour tenter de lui venir en aide...
(Quels genres de soins peut apporter Anselme ?)

[un jet de premiers soins déjà, pour arrêter les saignements ^^]

Sans en être sur pour le dé à lancer, je lance 1D20 :
D20 = 14

Anselme ne savait pas grand-chose de la médecine ou de l’anatomie, mais il avait vu bien assez de sang couler depuis son arrivée dans ce trou perdu qu’il en avait pris quelques galons. C’était toujours Luci qui se chargeait de ces besognes, mais il était bien capable de faire un bandage! Marion avait de toute manière été prévoyante et avait apporté des bouts de tissu pour ce genre d’occasion. Profitant de l’inconscience de Marion, il retira les dards fichés en elle, espérant que ceux-ci ne soient pas empoisonnés, puis pansa les blessures.

Il se mordit la lèvre, constatant que malgré sa bonne volonté, le sang coulait toujours sous les bandages, les teintant de rouges. Anselme fut pris de panique… avait-il retiré les dards trop vite? Ses bandages étaient-ils trop serrés, pas assez? Il les vérifiait nerveusement sans trop savoir ce qu’il cherchait en marmonnant. Puis, Anselme eut soudain l’impression qu’il savait quoi faire pour aider la jeune fille. Ses mains se déplaçaient au-dessus de Marion, dans des gestes mille fois répétés. Le cube!

[Art de la magie(int) = 14 + 2 = 16] C’était les mouvements qu’il faisait avec le cube de Lhassa! Anselme se concentra sur les déplacements de ses mains, se rappelant ce que lui avait raconté Lhassa. Puis il identifia les runes rattachées aux points dans l’espace qui correspondaient à des changements de direction… Lith Enul Dalë dit-il à voix haute.

Anselme ressentit l’énergie qui traversa son corps et s’insuffla en Marion. Cela ne dura que quelques secondes. Il se sentit ensuite très calme. Pour en avoir le cœur net, il souleva un des pansements : la blessure s’était refermée. Marion entrouvrit les yeux. Anselme esquissa un sourire.

[Marion a récupéré 1d8 + 1 pv, soit 3 +1 = 4]

La bataille semblait gagnée, sinon terminée pour le moment du moins.
Anselme se demandait quel vilain tour leurs réserverait encore cette forêt.
Sur le moment il voulait sermonner la jeune fille pour les avoir mener dans cette aventure, mais ce n'était pas elle la responsable...
Le moment était plus au réconfort qu'à autre chose, elle c'était bien défendue pensa t'il.
- " Comment te sens tu jeune demoiselle ? " La gratifiant d'un sourire.
En attendant sa réponse et sans la quitter des yeux, il tendit l'oreille vers ce qui lui semblait être le crépitement d'un feu de bois.

Marion grimaça un peu, mais visiblement, elle allait déjà mieux.
<<Ça va, merci.>>
Marion était toujours impressionnée par les actes "magiques", même si depuis quelques temps, elle pouvait les percevoir.

Elle se releva prudemment et tourna la tête l'air de chercher.
<<Ce s'rait pas un feu qu'on entend?>>

Anselme fut ravi de voir le jeune fille debout, mais il n'en montra rien...
Il était fier de son petit tour de magie, au moins un point positif dans cette journée.
L'étude du cube avait portée ses fruits, il se promit qu'à son retour il l'étudierait plus longuement.
Il s'adressa à Marion :
- " Si ce serait bien ça, ça sent même la fumée par moment quand le vent souffle dans notre direction.
On va vas s'en approcher, voir si il y a moyen d'y retrouver réconfort, mais...
Cette fois on examine la situation avant d'avancer, et je ne veux plus que tu cours après qui que ce soit aujourd'hui, notre dernière expérience à suffit !
Si tu es prête allons y, nous avons déjà perdus assez de temps par ici, mais avançons doucement vers ce feu."
Anselme humât l'air et tendit l'oreille...
" Par là, mais reste derrière moi."

La préoccupation de Marion pour le feu suggérait au moins qu’elle ne souffrait plus. Anselme en était tout à la fois heureux et surpris : c’était la première fois qu’il parvenait à canaliser ainsi l’énergie du monde, et il semblait avoir été fort efficace.

Marion et Anselme repérèrent en même temps le feu de camp, qui n’était pas très loin de l’endroit où avait eu lieu le combat. Ils s’en approchèrent prudemment et découvrir une minuscule clairière, au centre de laquelle rôtissait sur un tournebroche ce qui semblait être deux rats et une marmotte. Autour du feu étaient disposés des troncs d’arbres qui servaient vraisemblablement de siège aux petites créatures. Il n’y régnait aucune activité. Prudemment, ils investirent la clairière.

En périphérie de celle-ci, entre les racines des plus gros arbres, étaient construites de petites huttes, au nombre de six, faites de branches et de boue séchée. Elles ne faisaient pas plus d’un mètre de haut et se fondaient parfaitement entre les racines, fournissant un camouflage non négligeable pouvant mettre ses habitants à l’abri des prédateurs négligents.

En y regardant de plus près, on pouvait voir que le sol était légèrement creusé et qu’il y avait dans ces habitations tout juste la place pour une paillasse. À l’intérieur, Anselme et Marion découvrirent des bols de bois, quelques vêtements de petite taille et de menus objets d’usage courant. Dans la plus grande des huttes, Anselme trouva une dague finement ouvragée : le manche de bois était incrusté d’une multitude de petits filaments métalliques qui s’y déployaient de manière chaotique et sur la lame était gravée une phrase, en elfique.

[jet de langue elfique pour lire, soit 1d20 + votre niveau en elfique + modificateur d’intelligence]

D20 = 18 + 0 + 2 = 20

Anselme connaissait bien les runes du cube, mais c’était là une série de mots beaucoup trop limitée pour saisir le sens d’une phrase. Par chance, Anselme maitrisait plusieurs langues et il avait eu quelques conversations sur l’elfique avec Lucie… Cela lui permettait, au-delà de la signification première des mots, d’en comprendre au moins grossièrement l’articulation dans un système langagier. Sur la dague, il était question de devoir, d’amour, de retour… La traduction la plus juste qu’il pouvait en faire aurait été : « Fais ce que doit mon amour, je reviendrai »…

[D20=6+0+2=8]

Marion ne put quant à elle apporter aucune précision supplémentaire.

Anselme tendit la dague à Marion, lui laissant un peu de temps pour l’examiner, puis devant sa perplexité...

..." D'après ce que j'ai pus déchiffré, c'est de l'elfique.
Les mots gravée sur cette jolie dague parlent d'amour de devoir, et de retour apparemment...

On pourrait interpréter la phrase comme signifiant :
- "Amour fais ce que tu...dois, je rentre tôt ." ou bien " je reviendrai. "
Ce qui conviendrait mieux.

Si on essai de formuler une phrase plus correct cela donne :
-" Fais ce que doit mon amour, je reviendrai ." Ou " Fais ce que tu dois mon amour, je reviendrai."
Avec le langage elfique je ne m'étonne de rien.
Cela t'inspire t'il quelque chose ?... "

Marion répondit par un haussement d’épaules et une moue dépitée. Rien de tout cela n’avait de sens présentement. Elle était venue rencontrer Jaffe et elle se retrouvait plutôt en pleine forêt vierge, attaquée par des lutins… Ménoren lui en voulait-elle donc? Elle n’eut pas le temps de se décourager que déjà quelque chose s’approchait d’eux. La créature semblait assez lourde sur ses pattes et n’avait fait aucun effort pour être discrète. Sur ses gardes, Anselme se plaça de biais devant la jeune fille pour éviter qu’elle ne soit à nouveau exposée.

Un grand loup blanc, sur le dos duquel se trouvait un petit homme au visage rieur apparu devant eux. Anselme reconnut immédiatement la « chose » qu’ils avaient croisée au retour de la caravane. Il se décrispa à peine lorsque Marion intervint « Jaffe!
— HA! », répondit le petit homme. « Tu es venue… c’était donc bien vrai! Il faudra que je prête plus d’attention aux chants des oiseaux la prochaine fois… » Jaffe regarda autour avant d’ajouter d’un air plus sombre : « Ne restons pas ici…, cette partie de la forêt n’est pas très sûre ». Il tendit la main vers Marion pour l’inviter à monter sur le loup.

Marion jeta un coup d’œil à Anselme, puis, confiante, enfourcha l’énorme bête.

Anselme remit la dague à sa ceinture, car Jaffe avait déjà tourné les talons. Le petit homme les guida pendant un moment à travers la forêt. Marion était pleine d’expectatives et fut confuse lorsqu’elle aperçut le frison d’Anselme : Jaffe ne les conduirait pas au cœur de la forêt pour le moment. Il dut sentir la déception de la jeune fille, puisqu’il répondit avant même qu’elle ne le questionne : « Ce ne sera pas cette fois jeune Marion… il faudra attendre encore un peu, car les événements se sont bousculés. Je vous expliquerai au moins ce que j’en sais ». Agilement, Jaffe mit pied à terre, puis offrit de l’aide à Marion alors qu’Anselme débouchait à son tour sur leur camp de fortune.

Antares montrait quelques signes de nervosité et Anselme s’en approcha pour le calmer. Le grand loup blanc s’éloigna sans que Jaffe lui intime de le faire. Le Govanien tapota l’épaule de son destrier en regardant la blanche fourrure s’enfoncer sous le couvert dense de la forêt. Le grand loup demeura à portée de vue, s’installant sur une grande pierre couverte de mousse.

« Bien heureux que tu sois venue! » lâcha Jaffe à l’adresse de Marion. « Cela m’évitera d’avoir à m’éloigner de cette forêt pour t’avertir… » Marion n’en pouvait plus de ce suspense. « Mais d’abord… Vous êtes? » demanda Jaffe en penchant la tête sur le côté, dévisageant Anselme comme s’il venait d’apparaître.

(Oups je voulais répondre après que Marion fut montée sur le loup mais j'ai complètement zappé, pourtant j'avais le temps, je reprends le boulot que Lundi! M'enfin pas grave, tu as répondu dans mon sens, c'est à dire : Récupérer la dague elfique, ne pas monter sur le loup, les suivre à pieds.
* Anselme remit la dague à sa ceinture, car Jaffe avait déjà tourné les talons. * Cela tombe bien, comme il était crispé par cette nouvelle rencontre, il n'a pas dit un mot, et pas eut le temps non plus.)

La joie de retrouver Antares décrispa le jeune noble, l'animal était sain et sauf.
Il avait du le quitter dans la précipitation et il s'était inquiété de son devenir lors de leur mauvaise rencontre en forêt qu'ils avaient faites Marion et lui.

Il était sur le point d'envoyer paitre la petite créature, puis il se rappela de quoi il était capable, et il commençait à être fatigué de cette expédition.
Etre désagréable n'arrangerait rien et ils auraient fait tout ça pour rien.
De plus la présence de ce grand loup blanc intriguait Anselme, car l'animal, ou l'un de ses descendants, figurait sur le blason de sa famille.
Plutôt que de s'emporté, il compris la nécessité de prendre sur lui.
Il prit une posture fier, qui dénotait un peu dans cet endroit reculé, sauvage et loin de tout.
Relevant légèrement le menton il annonça :
"-Je me nomme Anselme d'Olok fils du chevalier Ambrose d’Olok et de Gwenaëlle Brelde, et mon oncle n'est autre que le Baron Galad d’Olok."

Anselme rabaissa le menton et plissa les yeux en regardant le petite créature.
- " C'est donc toi le Jaffe que Marion m'a tant parler et rebattu les oreilles ?
Bien piètre idée que tu as eus là, la faire venir en cette forêt si mal famée, surtout si au final c'est pour nous en faire sortir dès notre première rencontre."

-Vous n’avez pas tort messire, c’est bien elle que j’ai invitée en cette demeure… », répondit Jaffe en insistant légèrement sur le « elle ». « Évidemment, bien peu de choses changent dans les demeures des nobles, mais vous auriez intérêt tout de même à écouter ce que j’ai à dire si vous souhaitez conserver votre confort… » Puis Jaffe se tourna vers Marion et prit un air plus sombre. « Depuis qu’Inga et Tanaari se sont présentées ensemble à visage découvert sur Coronis, il s’est passé de troublants événements. Ce qui était auparavant paisible s’anime et se meut. Toute la forêt hurle sa douleur alors que le mal qui s’y est éveillé la ronge de l’intérieur. Il n’est pas prudent de t’y enfoncer aujourd’hui… » Jaffe levant la tête écouta le vent qui faisait bruisser les feuilles. Marion eut, elle aussi, le pressentiment d’un danger latent. Elle frissonna.

Puis la créature reprit : « Retournez vite chez vous et restez sur vos gardes… Marion, je ne peux t’enseigner, car notre mère m’appelle à sa défense, mais écoute les vents lorsque tu seras de retour. Ils te porteront les nouvelles… » Jaffe se tut, attendant leurs premières réactions.

- " Elle " comme tu le dis si bien, si au campement de notre baronnie on avait pas décidé de l'accompagner, " Elle " ... Serait sans doute morte, et par ta faute !
Nous devrions remercier Menoren qu'elle soit venue en ces lieux accompagnée.
Et je te mets en garde de ne pas médire de mon statut de noble ou je serai dans l’obligation de te faire rendre gorge ! "

Le ton de sa voix se radoucit quand il poursuivit :
Mais je te suis gréé que tu nous avertisses des dangers qui se présente, et j'en prends note.
Peux tu dire à Marion de quelle nature sont ces troublants événements ?
Anselme se tourna vers Marion.
-" Pendant que tu parles avec ton "Ami " (appuyant sur ce mot) je prépare notre départ.

Anselme se dirigea vers Antarès pour vérifier son harnachement et rassembler leurs affaires afin d'être près à partir dès que Marion en aurait fini avec Jaffe.
D'une oreille attentive il écouterait la conversation à venir...

Quand Anselme se fut éloigné vers son cheval, Marion s’adressa à Jaffe:
<<Le mal qui ronge la forêt vous dites? Qu(est ce que c'est? Est ce qu'on peut s'en protéger? ...Dans notre petite baronnie? Et si vous devez partir défendre la Mère, peut être peut on vous y aider?>>

« Ce mal est encore difficile à identifier… pour le moment, ce sont des plantes qui se meuvent et attaquent les créatures de chairs. Ce sont des lutins et des fées qui, soudainement, nous traitent en ennemi… Je ne sais pas encore ce que c’est Marion, ni comment le combattre, mais je sais d’où vient ce mal… Et notre vénérable forêt n’est pas sa seule victime… Connais-tu l’histoire de Saï-Singel, jeune Marion ? »

[faites l’un et l’autre un jet d’histoire (connaissance(histoire) + modificateur d’intelligence)]

[2 au jet, alors je vais même pas voir la fiche de perso pour ajouter les modificateurs^^]


Marion essaya de se remémorer les histoires que les vieilles de son village racontaient quand elle réparaient les filets de pêche, mais Saï-Singel ne lui évoquait rien...