Tour 4.2.2 - Été 867, début de saison : into the wild

[Sont présent, Marion, Anselme et Antarès. La discussion a eu lieu au 2e jour de Puros. Précisez-moi à quel moment (et à quel jour) vous partez pour la forêt].

En ce jour, Anselme dirigea Antares vers le gué : peu de choix s’offraient à eux puisque c’était le seul chemin praticable vers le nord. Marion était en croupe, incertaine. Elle avait peu l’habitude de ce genre d’exercice. Ils filèrent bon train et parvinrent sans encombre à la traversée de la rivière. Une fois de l’autre côté, ils aperçurent le camp, désert, où avaient créché Dion et Julien. Antarès s’ébroua légèrement. Anselme comprit que la jeune Marion s’était raidie à la vue de l’endroit où s’étaient réfugiés les déserteurs, mais n’en glissa mot.

Ils bifurquèrent vers le nord, longeant le bois des chanterelles, et remontèrent la rivière jusqu’au lac des deux monts. La route avait pris une dizaine d’heures environ. Ils firent donc halte à cet endroit pour la nuit. Le lendemain, ils poursuivirent leur route à travers les larges plaines en direction de Sombrebois. À cet endroit, on apercevait déjà la verte ligne que traçait Findur sur l’horizon. Ils discutèrent de tout et de rien, toujours brièvement, en évitant d’aborder les sujets chauds. Leur relation était pour le moins tendue.

Il y eu trêve cependant lorsqu’à la brunante ils atteignirent le lac de l’orée, derrière lequel les contemplait avec un air de défi, les arbres centenaires de la grande forêt.

[Si c'est bon pour Anselme, on peut partir dès le lendemain, 3ème jour de Puros donc.]

Anselme se souvenait d’avoir dit à Margot le soir du 2e jour de Puros :
" Nous partirons demain dès l'aube si vous êtes d'accord. "
La chose ayant été entendue ce soir là, ils partirent dès le lendemain.

Nous étions le 5 ième jour de Puros et ils étaient au lac, à l'orée de la forêt de Findur.
(sauf erreur de ma pars)

[4eme, je dirai...Car s'il ont discuté le soir du 2eme, partis le matin 3eme, fait une halte au soir du 3eme, ils en sont donc au soir du 4eme.]


Marion se laissa glisser de la croupe d'Antarès, les yeux levés vers les frondaisons.
Elle s'efforçait de les trouver plus magnifiques qu’inquiétants, plus majestueux qu'oppressants.

<<J'espère que Jaffre sera encore là, dit elle à Anselme après un moment de contemplation.
Puis elle essaya de détendre un peu l'atmosphère.
Si vous allumez un feu, je peux nous trouver quelques orties ou des asperges des bois pour le repas. Les galettes paraitrons moins sèches avec un peu de verdures.>>

(4 ème oui, besoin de vacances moi, ça tombe bien !)

Anselme se tut, il descendit de son cheval et explora les environs du regard, le souvenir que la forêt lui avait laisser était intact, sombre et mystérieuse, cependant le calme régnait au bord du lac et Antarès ne montrait pas de signe d'inquiétude apparent.
Ces dernier temps le Frison n'avait pas eut beaucoup d’exercice et peut être était il fatigué de son voyage ?
Toujours étant qu'Anselme l'attacha solidement à un arbre proche, il pourrait ainsi surveiller les réactions du cheval et serait par la même occasion à porté de son arc accroché sur le flanc de l'animal. Son épée était ceinte à sa ceinture et il avait tenu à ce que Marion porte une longue dague.
IL regarda autour de lui et commença à ramasser du bois mort.
-" Jaffe sera là tu peux en être certaine, cette forêt à trop d'aura pour qu'il en soit autrement.
Je vais allumer un feu, tu pourra t'y réchauffer, mais je vais le faire entre ces rochers afin qu'il soit le moins visible possible, de toute façon quoique l'on trouve dans cette forêt ça doit déjà savoir que nous sommes là.
Par contre tu restes là pas question que tu ailles quérir quoique ce soit, la nuit va être sur nous dans peu de temps, nous nous contenterons de nos galettes sèches.
Demain au petit jour nous pourrons chercher les plantes que tu convoites, pour le moment dis moi si tu as un point de rencontre avec ton Jaffe, la forêt n'est pas un mouchoir de poche."

<<Un point de rencontre....Beeen, non, pas vraiment.>>
Marion se tourna vers les profondeurs de la forêt. Elle avait l'air impressionnée, mais pas inquiète.

<<Et puis je crois que vous voyez juste: s'il est là, il sait déjà que nous sommes là. La forêt sait parler à qui veut bien l'entendre, et je suis sûre que Jaffre sait écouter.>>
Un oiseau s'envola dans un bruissement de feuilles.
<<Qui sait si cet enfant de Ménoren n'est pas déjà allé porter le message de notre venue?>> Elle tourna la tête dans la direction prise par l'oiseau.

Même si elle avait un peu honte d'avoir manqué le rendez vous au solstice, Marion se sentait bien. Barbenfeu et Anselme faisaient tout un cas de cette forêt, mais la jeune fille ne sentait pas le mal en émaner.
Elle était impressionnante, imposait le respect, mystérieuse, mystique même, mais Marion ne la trouvait pas maléfique.
Mais il persistait en elle une toute petite part de doute qui espérait qu'elle ne se trompait pas...

En voyant l'oiseau s'envoler Anselme eut envie de narguer la fillette en mimant le tir d'une flèche sur l'oiseau, mais il ne savait pas où ils allaient mettre leurs pieds en entrant dans cette forêt, alors il s'abstint de peur de fâcher un quelconque génie des forêts.
-" Souhaitons que cet oiseau lui porte la nouvelle de notre venue, et qu'il vienne à notre rencontre ainsi nous n'aurons pas à nous aventurer trop loin sous les frondaisons."

Ils s’installèrent pour la nuit. Drom se coucha. Une brise calme soufflait sur la forêt, secouant doucement les feuilles qui semblèrent entonner une mélopée de bruissements. L’activité ne diminuait pas au cœur de la forêt, qui résonnait de hululement, des coups secs d’un pic insomniaque et de hurlement des meutes qui se répondaient l’une et l’autre. Marion put distinguer qu’il y avait des loups, mais aussi des coyotes parmi les habitants de cette forêt. Antarès était nerveux, mais ne s’ébrouait pas pour autant. La nuit passa sans autres histoires.

Au matin, le ciel était gris. Une pluie légère, mais pénétrante, s’était installée. Elle ne semblait pas vouloir cesser de sitôt. Jaffe ne s’était pas présenté de lui-même… il ne leur restait donc plus qu’à attendre, à s’aventurer à l’intérieur de l’étrange forêt ou à rebrousser chemin…

Son sommeil avait été tourmenté, il avait rêver qu'un arbre lui avait fait la chasse et avait fini par l'avaler.
Quel idiotie se dit Anselme en se remémorant la scène.
A maintes reprises il s'était éveillé, il avait alors écouté quelques instants les bruits de la nuit, il en avait profité pour vérifier si tout allait bien, Marion sembla dormir paisiblement, Antares montra quelques signes de nervosité par moments mais rien d'inquiétants.
Au matin la grisaille accueillit le jeune noble à son réveil, il était loin du confort d'une demeure cossue, mais ce n'est pas ça qui le dérangeait, il en avait vu et en verrait d'autre.
Il se leva et s'éloigna pour soulager sa vessie, il revint près d'Antarès et lui caressa l'encolure pour lui dire bonjour et le rassurer, il l'accompagnerait bientôt au bord du lac pour le faire boire.
Il finit par revenir près de Marion, Jaffe ne c'était pas encore montré.

[faites un jet de perception]

(D'après ma feuille de personnage >>> (2xp) *Perception(Sag) 0 + 0 + 3 = 3 )
Mon jet : D20 = 13 + 3 = 16

[D20=6+6=12]

Marion avait passé une nuit tranquille, elle bailla et s'étira, les yeux encore embrumés de sommeil.

Anselme perçut un mouvement dans les bosquets. Une petite créature venait de s’y déplacer. Celle-ci devait avoir tout de même la taille d’un chien de berger.

Anselme s’apprêtait à accueillir Marion à son réveil, il allait lui demander comment elle avait dormit, quand au moment où il ouvrit la bouche il perçu un mouvement dans les bosquets, d'un geste vif il sortit son épée de son fourreau à la grande stupeur de Marion.
- " Lève toi petite, vite ! Prends ta dague en main et mets toi dos à dos avec moi, nous avons de la visite."
Les paroles d’Anselme n'avait rien de rassurante !

Marion bondit et s'exécuta, affolée par l'air urgent du sire Anselme.
Puis, accolée à son dos et guettant au travers des branchages pour essayer d'observer la "bête" qu'elle n'avait jusque alors qu’entraperçue elle tenta d'apaiser les esprits.
<<La prudence est une bonne chose Sire Anselme, mais il ne faudrait pas qu'un être à la base inoffensif devienne agressif en se sentant menacé par notre conduite...>>

- " Si ses intentions ne sont pas hostiles, alors qu'il se montre ! " Dit il à haute voix pour qui que ce soit qui fut là l'entende.

« Pitié messire, pitié ! Ne me faites pas de mal ! », dit une petite voix geignante. La petite créature s’avança hors du bosquet où elle s’était réfugiée.



Elle était chétive et menue, vêtue de haillons. Elle ne devait pas faire plus d’une soixantaine de centimètre et se déplaçait le dos courbé en signe de soumission. Elle demeura à distance, tremblant devant les inconnus.

Anselme demeurait méfiant, il se souvenait de la rencontre avec la petite créature insignifiante sur le loup blanc lors de son retour de la caravane du marchand Aderamas, et les événements magiques que cela avait déclenché.
Malgré cela il prit un air moins agressif, mais tout en restant sur ces gardes.
- " Est-ce toi que l'on nomme Jaffe ? "
Il murmura discrètement à Marion :
- " Est-ce lui, est-ce Jaffe ? "

<<Non, ce n'est pas lui, répondit Marion à voix basse, Jaffre n'est pas beaucoup plus grand mais il parait beaucoup plus...jeune.
Puis elle repris plus fort à l'intention de la créature:
Mais peut être sait-il ou nous pouvons trouver Jaffre?>>

La petite créature ouvrit de grands yeux surpris et se décontracta, semblant rassurée. « Jaffe? Mais bien sûr que je connais Jaffe! Je sais où trouver Jaffe! », dit-il en bombant le torse avant de poursuivre en se repliant sur lui-même, craintif de s’être emporté : « Mais… si je peux… Qu’est-ce que des grands comme vous lui veulent? »

Marion ne laissa pas Anselme répondre, tellement contente de savoir qu'elle pourrait trouver Jaffre

<<Je devais le rencontrer pour le solstice, il m'avais donné rendrez vous ici même... Enfin oui, je sais, le solstice est déjà passé de quelques jours mais j'avais des obligations.
Elle ajouta d'un ton solennel et important:
Des obligations envers les Dieux!>>

Anselme allait ouvrir la bouche pour dire une banalité, mais Marion lui coupa l'herbe sous le pied.
-" Soit ! " Ce dit-il.
Il laissa Marion mener la conversation... Jusqu'au moment où il jugerait bon d'intervenir.

« Oooohhhh! Je vois, je vois… ne tardons pas alors! Vite, vite, suivez-moi! » La petite créature bondissait sur place comme un enfant qui se retient trop longtemps. Elle faisait quelque pas en direction de la forêt, puis revenait vers eux en leur faisant signe de le suivre avant de retourner à nouveau vers la forêt. Elle semblait désormais surexcitée. Elle se retourna une dernière fois avant de pénétrer dans les sous-bois.

La créature était si vive qu'Anselme n'eut le temps de dire quoi que ce soit, le petit être s’engouffrait déjà sous le couvert des arbres centenaires, que dis-je ... Sans doute millénaires !
Il lança vers la forêt ces paroles.
- " Hé attends nous ! Tu ne nous a pas dis quel est ton nom petit homme ! "
Il prit vivement Marion par le bras:
-" Vite Marion ! Hâte toi, où nous allons le perdre de vue."
Dans sa hâte il en oublia son appréhension de la forêt de Findur.
Ils étaient déjà à la poursuite du diamant vert petit être, quand il se rendit compte qu'il avait laissé Antares attaché à l'arbre.
-" Trop tard se dit -il, si je fais demi tour on perdra de vue le petit homme. Tant pis on ne devrait pas en avoir pour très longtemps."
Il poursuivit son chemin vers la forêt...

La créature se déplaçait rapidement, en dépit de sa petite taille. Elle grimpa une longue côte, franchissant les buissons épineux sans broncher, enjambant les racines noueuses et sautant de pierre en pierre. Marion et Anselme, peu habitués à marcher ainsi dans les bois, en avaient du mal à suivre…
[faites un jet d’acrobatie!]