Tour 2.3.9 - Printemps 867: Quand passe la Caravane

-Je ne sais pas messire… j’ai cru que c’était pour porter le matériel au retour, répondit-il sans broncher.

-" C'est pas bête ça ! S'exclama Anselme, Mais Antarès fera l'affaire pour cela."

Anselme pensa que Julien devait avoir perdu sa langue, enfin il ne semblait pas intéressé par les transactions (il peut toujours donner son avis bien sur), il se tourna vers le marchand :
-" Bien alors " Messire " Adéramas...
(le Messire étant une façon de flatter le marchand en vue des négociations... qui nous fera peut être des faveurs? en appuyant sur le MESsire pour donner de l'importance dans l'intonation)
... on serait intéressé par :
-Le métier à tisser à pesons.
-Les haricots frais, si on peut les cultiver ?
-Les Semences de blé (5 céréales) et les Semences d’avoine (5 céréales).
-6 poules.
-1 lampes.
-4 flasques d’huile.
-2 cordes.
Faites nous déjà l'évaluation du cout de ses marchandises, puis nous discuterons."



(Eleuther tu me diras à quel moment je dois faire des jets (diplomatie, persuasion, jet de pierre , etc...)

[Fais déjà un jet "d'estimation(int)" (les autres peuvent le faire aussi), on passera à "diplomatie(cha)" quand ce sera le temps de négocier^^]

Aderamas examina les marchandises identifiées par Anselme et réfléchit en se frottant les mains d’un air sérieux. « Bien, bien…, voyons voir ce que nous avons-là… vous acheter en gros, je vous ferai une prime » dit-il en souriant.

Donc… mmm… 5 pièces de cuivre pour les haricots, pour les semences, à 6 pièces de cuivre la mesure, nous disons donc 60 pièces de cuivre pour le tout, 6 pièces d’argent pour les poules, vous choisirez lesquelles évidemment… je vous fais la lampe à 1 pièce d’argent. Pour les flasques d’huile, je vous les fais à 4 pour 3, nous dirons donc 3 pièces d’argent. J’ajoute les cordes à une pièce d’or chacune et il ne reste plus qu’à comptabiliser le métier à tisser. C’est un beau morceau, en parfait état, mais vous m’êtes sympathique… je vous le fais à 9 pièces d’or. Ça nous fait donc 12 pièces d’or, 6 pièces d’argent et 5 pièces de cuivre. Allez, je suis bon prince, je laisse aller à 12 pièces d’or et 6 pièces d’argent. Je prends le troc ou les lettres de change si elles portent sceaux… je préfère ces dernières aux espèces si vous le pouvez… les routes sont peu sûres en ces temps troubles ».

Jet d'estimation(int) :
13 + 2(int) = 15

Anselme resta impassible pendant qu' Adéramas annonçait ses prix.

*jet d'estimation* 15+3 int=18

(à priori elle trouve cher l'huile et les lampes, la corde aussi )

[jet d'estimation: 16+0+2(int)=18]

Marion examina d'abord les poules, elles lui paraissaient jeunes et bien dodues, au pire, si elles ne pondaient pas, on pourrait bien les manger.
Les haricots étaient bien frais,elle aurait d'ailleurs aimé que Lhassa les cuisine, mais elle imaginait qu'il serait plus sage de les semer.
Quand aux autres graines, elles semblaient avoir été bien conservées, elles ne portaient pas de moisissures et avaient une bonne odeur. elle aurait été incapable d'en estimer la valeur, mais en tout cas, la marchandise lui parraissait de qualité.

En revanche, Marion, tout comme Lhassa, estima qu'une pièce d'or était bien trop cher payé pour une corde, dans ses souvenirs, son père et ses oncles les achetaient bien moins cher, et pourtant c'était des cordes qui servaient à fabriquer des filets: elles étaient solides et résistaient à l'érosion du sel et du sable, à la sécheresse due à l'exposition au soleil. Elle murmura quelques mots à Anselme pour lui donner son avis.

Enfin, elle s'approcha du métier, carressa le cadre en bois de la paume et l'observa plus attentivement...

[Pour le métier à tisser, je sais pas si mes compétences de tisserande peuvent m'aider à améliorer son estimation, monsieur le MD?]

Le métier n’était pas neuf, mais il était solide. Ses pièces glissaient aisément, et les goujons étaient en bon état. Elle pourrait sans doute travailler beaucoup plus rapidement avec un tel appareil.

Anselme se remémora les marchés d’Olok. Assurément, le prix était ici un peu plus élevé que sur sa terre natale en ce qui concernait les semences et le prix des poules semblait exagéré, mais la concurrence était aussi plus… « absente ». Les cordes étaient chères en effet, mais celles dont lui parlait Marion devaient faire une dizaine de mètres environ. Celle du marchand était des cordes pour les amarres et faisait une quinzaine de mètres. En somme, Aderamas ne semblait pas vouloir profiter de manière abusive de la situation, même si évidemment, le marchand était bien conscient de son monopole.

Étant donné qu’il était dans un bon état et semblait fonctionnel, le métier à tisser était à bon prix cependant. Marion le lui confirma : un métier à tisser est souvent une pièce maîtresse dans un village, même si elle ne pouvait en donner un prix exact : elle savait surtout que ses parents n’avaient jamais pu s’en procurer un, faute d’en avoir les moyens. Anselme savait toutefois qu’à Olok l’achat du métier, un peu plus gros que celui qu’il avait devant lui, avait dû être financé par le baron. Celui-ci avait avancé la somme de 15 pièces d’or aux tisserands, ce qui représentait une dizaine d’années de travail pour des gens de leur condition.

Anselme fit la grimace à l'annonce du cout total de la transactions.
- " J'ai bien peur que ce ne soit hors de nos moyen, j'ai été trop gourmand apparemment. La vie loin des villes c'est dernier temps ma fais perdre, il semble, le sens des valeurs.
Je n'ai hélas pas de lettres de change... (à ma connaissance ? ni le moyen d'en faire ?)
Je n'ai que cette bourse qui représente la moitié des richesses de la Baronnie, soit 8 belles pièces d'or, 14 pièces d'argent et 20 de cuivre."
Anselme montra la bourse qui pendait à sa ceinture de son coté gauche, près de son poignard de chasse. Étant gaucher son épée elle, était ceinte à droite.
S'étant rendu à la caravane de son propre chef, Margot étant absente, il n'avait prit qu'une moitié des pièces d'or plus quelques autres pièces d'argent et de cuivre.
Il ne savait déjà pas comment réagirait la Baronne Margot de Heideld si Anselme dépensait ce que contenait la bourse, alors penser donc si il avait prit les 16 pièces d'or ! La presque totalité du trésor Baronnique.

[Non, vous n'avez pas de lettres de change. Seul les barons/ducs et certains marchand/banquier ont les reins assez solides pour pouvoir procéder par lettre de change (il faut pouvoir rembourser sur présentation de la lettre)... Évidemment, n'importe qui peut faire une lettre (même Anselme, si, si), mais ça ne veut pas dire qu'elle sera acceptée^^. Là, ça devient surtout une question de confiance (et moins le nom du signataire est reconnu, moins il sera possible de rééchanger la lettre par la suite..., la seule solution consistant alors à aller se faire rembourser directement chez le signataire). Mais on en est pas là

Fait déjà un jet de diplomatie(cha) pour voir...]

jet de diplomatie : 11
Jet de Dé = 5 + (3xp) *Diplomatie(Cha) 1 + 2 + 3 = 6 = 11

Aderamas ne réfléchit pas très longtemps à la proposition d'Anselme : "mmm... votre offre n'est pas très lourde... en tout cas elle ne fait pas le poid de ce que vous demandez. À ce prix, j'y consentirais, mais je retire les cordes, une poule et la moitié des semences... et encore, c'est parce que vous m'êtes sympathiques".

[ça laisse donc :

-Le métier à tisser à pesons.
-Les haricots frais, si on peut les cultiver ?
-Les Semences de blé (5 céréales) et les Semences d’avoine (5 céréales).
3 et 2 céréales, dans l'ordre de votre choix
-6 poules. 5 poules.
-1 lampes.
-4 flasques d’huile.
-2 cordes.

Ton jet n'était pas très bon, mais celui d'Aderamas n'était guère mieux, Anselme a donc obtenu un rabais de 5% sur la valeur globale avant retrait des marchandises (soit environ 6 pa de rabais sur le prix global). Avec les marchandise retirées la valeur globale est de 96 pa, (les 8 pièces d'or, 14 pièces d'argent et 20 de cuivre offerte par Anselme)]

-" Ajouter nous un fromage à tout ceci et l'affaire est faite ! "
(J'ai fais un jet de persuasion si besoin :
Jet de Dé 2 + " Persuasion(Cha) 1 + 2 = " 3 = 5
(pas super mes jets aujourd’hui, mais bon jusque là ils avaient été bon)
...

-" Dites moi vous n'auriez pas une petite flute dans votre fatras ? "

*demande timidement à Anselme*

Ne serait il pas plus judicieux de laisser la moitié de l'huile et de prendre les semences? Il faudrait que l'on ensemence un second champ Maître Anselme?

Avant qu'Anselme n'ait eu le temps de répondre à Lhassa, Aderamas lui dit : "Ne vous en déplaise messire, j'ai déjà consentit bien plus que ce que je ne devrais pour la bonne marche des affaires. Si cependant une flûte vous incite à clore cette échange, j'ai bien un piccolo qui traîne quelque part que je pourrais ajouter au lot."

-" On reconnait là le sens des gens de la terre ! Cela mérite réflexion." Dit il à Lhassa.
Puis il tourna son attention vers Adéramas qui était en train de lui parler.

- " Bien je m'incline devant votre aptitude à marchander. Nous disons donc :
-Le métier à tisser à pesons.
-Les haricots frais.
-Les Semences de blé (5 céréales) et les Semences d’avoine (5 céréales).
-6 poules.
-1 lampes.
-2 flasques d’huile.
...
Et le Piccolo offert par votre extrême bonté.
Qu'Orgar vous accompagne sur les routes." (encore une flatterie pour conclure le marché)
...
Combien coute un seau ? "

« Marché conclu ! » annonça Aderamas. « Vous ne pouvez vous permettre un seau en plus, car ils vont chercher dans la demi-pièce d’or, mais je vous ajoute le plus petit de ceux que j’ai, en reconnaissance de votre bonne foi ». Puis il fit signe à ses gens de réunir le matériel dont il avait été fait mention. Éliane remit à Anselme en main propre le petit piccolo taillé dans un bois d’érable piqué.

*Lhassa regarde en l'attente les chariots et leur equipement, traits et harnachement , pour voir si certains pourraient mériter des réparations à sa portée*

Anselme était satisfait des achats fait pour la baronnie.
Pendant que les gens réunissaient les marchandises, il prit le piccolo des mains d'Eliane et lui fit révérence telle à une Dame de cour:
«  Que le bonheur et la prospérité soit sur votre famille et votre maison, grâce à la largesse de cœur de votre époux nous repartirons avec de quoi affronter l'hiver qui viendra bien assez tôt. »
Il mit la main à sa bourse et la tendit au marchand :
- «  Vérifiez si vous le voulez mon bon, mais sur mon honneur le compte y est. »
Puis une fois la bourse remise en mains propre, sans même attendre qu'Adéramas n'ait compter l'argent il lui dit avec un petit sourire aux lèvres. :
- «  Par chez moi il est coutume de clore une transaction par un verre de bon vin. »

Aderamas saisit la bourse et, la soupesant discrètement, dit d’un ton assuré en s’inclinant : « Je m’en remets à votre honneur messire, car je n’ai nulle raison de la remettre en cause! » Puis il ajouta à l’intention de sa compagne : « Ma mie ! Videz donc ce cruchon dans la coupe de sire Anselme. Et ne le coupez pas… Que sous le regard de Festal il consomme à son aise parmi nous ! »

Lhassa de son côté regardait les divers équipements de la caravane. Ceux-ci étaient bien entretenus et ne présentaient pas de défaillances majeures. Seule la toile recouvrant les chariots, présentant quelques petites déchirures, aurait pu mériter son attention.

Aderamas s’assit auprès d’Anselme et reprit la discussion : « Messire, vous avez fait mention de l’hiver, mais celle-ci est encore bien loin. Nous nous rendons à Astris et remonterons vers le Govan au tout début de Hudor. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites-m’en part et nous vous rapporterons la marchandise convoitée à ce moment! »

*pensant que les semences qu'ils vont ramener seront une bénédiction pour les travaux des champs à venir, Lhassa profitera de la fin de la discussion entre Aderamas et Anselme pour porter son attention sur les fameuses bâches, et tâchera avec discrétion de les "réparer" au mieux en se servant de ses nouvelles connaissances *

[Il serait très difficile à Lhassa d’être « discrète » pour lancer son sort, étant donné que la formule doit être prononcée à voix haute (elle peut l’être sous une forme musicale cependant, ce qui « masque » un peu le caractère « sortilège » de la chose, mais attire tout de même l’attention) et qu’il y a une vingtaine de personnes de la caravane, dont certaines ne sont pas impliquées dans la conversation.
Lhassa veut-elle tout de même tenter de lancer le sort?]

*devant l'impossibilité d'agir avec discrétion, Lhassa préfére en demander l'autorisation, aussi, attendant un creux dans la conversation , elle demande à Anselme et Aderamas*

Messires, me sera t'il permis par Orgar de bénir ces chariots?

Anselme sa coupe de vin en main discutais avec Adéramas, il le désigna du menton:
-" C'est vous le patron ici, à vous de voir. Moi cela ne me gène en rien."

Aderamas sembla d’abord surpris. Lhassa ne correspondait pas du tout à l’image qu’il se faisait des prêtresses d’Orgar. « Assurément! » dit-il en souriant. « La bénédiction d’un Dieu est toujours la bienvenue! »

*Lhassa fait alors le tour des chariots en fredonnant une douce mélopée, où revient souvent le nom d'Orgar, le chant pourrait passer pour une prière au Dieu et en est une quelque part, mais au sein de la priére se mélent d'étranges paroles qui reviennent parfois*

(Le tissu des bâches des chariots lui ayant paru d'origine végétale elle emploiera la formule "Inda Iwen Eowe", s'il se trouve des piéces de maintien en cuir à réparer aussi, elle utilisera "Inda Bel Eowe", voire "Inda Bel Iwen Eowe" s'il s'agissait d'une jonction des deux matériaux, elle passera ses mains sur les endroits abîmés en prononcant la formule adéquate à l'endroit).

*entame son chant en Nordais de l'Ouest, qui pourrait ressembler à cela:*

"Puisse le puissant Orgar regarder avec plaisir ces chariots, affrontant le vent abritant des eaux, Inda Iwen Eowe.
Puisse Orgar donner force aux marchands qui affrontant les routes acheminent de précieuses marchandises à ceux qui en ont besoin , loin des villes par delà les chemins, Inda Bel Eowe.
Puisse Orgar bénir cette compagnie et lui offrir pour son travail riches jours et agréables entretiens, Inda Bel Iwen Eowe .
Puisse Orgar enfin protéger des brigands qui par les chemins s'en prennent aux honnétes marchands, Inda Iwen Eowe."