Tour 3.3.3.1 - Printemps 867 : la charge des culottenherbes

Julien en ouvre de grands yeux au dessus d'une jolie chandelle naissante et en oublie de s'evanouir.

*Lhassa ouvre de grands yeux tant à entendre les mots, n'en croyant pas ses oreilles, qu'à voir Dion achever les gobelins d'un geste sûr...Devant le lourd silence chargé d'électricité elle prend néammoins la parole pour une tentative de diversion... *

"Je....hum...ces toutes petites lances semblent impossibles à manier mais on pourrait peut être en faire de bons piquets de tomates?..."

"Des zarpons pour les poissons moi j'dirais. Dites, personne a un mouchoir ? Ouille..... Snif snif."

Anselme était rouge de colère, tournant la tête pour écouter Lhassa et Julien sans les entendre vraiment, muet quelques secondes, estomaquée par l’affront fait par Dion...
Il respira à grands poumons pour tenter de se maitriser et de commettre l'irréparable et s'adressa à Dion :
-" Tais toi insolent ! En désobéissant et en te comportant de la sorte c'est la baronnie et la baronne Margot de Heideld que tu insultes !
Isen et Méliore, attachés le à un arbre... et réjouis toi de ton sort, d'autres que moi t'y aurais pendu à l'arbre.
La baronne Margot de Heideld statuera sur son sort à son retour !
Qu'il reste entravé jusque là, et en attendant comme il ne travaillera pas il aura qu'une demi ration journalière.
Finalement nous aurons un prisonnier..."
Il se tourna vers les autres:
-" Voila comment une forte tête vous prive d'une vengeance pour n'en faire qu'a sa tête !
Puis le regard dans le vide, se parlant à lui même il ajouta...
-" Comme si on avait déjà trop de bras à la baronnie. " De dépit il secoua la tête.
Quand il releva la tête se fut pour dire à Isen et Méliore :
-" Emmenez le prisonnier loin de mes yeux."

"C'est pô juste ! Il s'est bien battu et en plus il est blessé !"

"oui il est blessé et nous a défendus au risque de sa vie, il faut le laisser être soigné!"

*se positionne devant Isen et Méliore avec un regard de défi*

"Vous qui vous étes battus à ses cotés aurez vous le coeur à attacher un homme blessé, un homme qui a vaillamment combattu? N'avez vous pas tous deux aussi avancé à la rencontre de nos ennemis? "

*se tourne enfin vers Anselme*

"La colére est mauvaise conseillére Messire, ne la laissez pas vous aveugler cette fois..."

*Tente de mettre toute la persuasion possible dans sa voix*

Isen s’approcha de Lhassa et lui dit à voix basse sur un ton résigné : « N’as-tu donc rien compris? D’ici à ce que la dame soit de retour, cet homme est seul maître à bord. Si tu n’as pas appris ta leçon la première fois, soit tu es sotte, soit tu ne tiens pas à ta vie.» Il posa sa main sur son épaule afin de l’écarter doucement de sa route, espérant qu’elle ne résisterait pas. Méliore lui emboita le pas en regardant le sol.

"J'veux rentrer chez moi, c'est pourri ici."

Julien tomba les deux genoux au sol et se mit à sangloter.

Dion regarde Anselme et lui dit :

"Puisque tu semble si prompt a vouloir que je meurt va donc chercher la corde je t'attends !
Au moins je ne suis pas trop difficile à retrouver avec les trainées de sang que je laisserai si jamais je tentais de fuir. Et puis comme cela tu deviendrais encore plus populaire parmi la colonie.
Alors qu'attends tu pour courir quérir cette corde? As tu besoin d'aide? Je puis passer la corde autour de la branche de cet arbre si cela t'est encore trop dur."
Dion rampe vers l'arbre

- " Chez toi c'est ici désormais ! Et ton seigneur et maitre est la Baronne Margot de Heideld ! Tu ne m'a donc pas écouté à l'instant ! " dit il à Julien.
Anselme commençait à s'échauffer, ce n'était pas un tendre, sans être un monstre, mais sa patience commençait à s'essouffler dangereusement, c'est pourquoi il dit à Isen et à Méliore.
-" Bon alors vous exécuter mes ordres ou il faut que je vous botte le train ! N'oublier pas de le fouiller ! "

Lucindiel, voyant que Dion ne cesserait pas de bouger, se dirigea vers Julien pour panser ses blessures. Isen et Méliore, contournant Lhassa, se dirigèrent vers Dion. « Désolé, mais c’est pour ton bien… », lui lâcha Isen avant de lui coller une solide droite à la tempe. Dion sombra dans l’inconscience. Méliore lui retira ses armes et s’affaira à le maintenir en vie en appliquant, au fur et à mesure, les conseils de Luci, pendant qu’Isen allait chercher la corde.

[À moins que d’autres ne veuillent intervenir :]

Lucindiel stabilisa rapidement les blessures de Julien. Plus qu’il n’était humainement possible de le faire en fait, mais, à part Julien, personne ne s’en rendit réellement compte dans la confusion ambiante [Julien récupère 7 pv]. Elle passa alors le relai à Lhassa, lui demandant de veiller sur le jeune garçon, puis s’occupa de Dion.
Isen revint avec une corde. Lui et Méliore attendirent l’accord de Lucindiel avant de le transporter jusqu’à l’arbre à proximité de la demeure [C8]. Ils lui lièrent les mains et les pieds, puis l’attachèrent solidement au tronc. Durant toute cette opération, nul n’osa lever les yeux vers le noble.

[Vous pouvez intervenir avant le retour d’Isen si vous le voulez, ou après, au choix…]

*Lhassa s'effaça devant les grands guerriers, elle n'était pas de taille, elle attendit les yeux baissés jusqu'à ce que Lucindiel lui demande de s'occuper de Julien. Alors, tentant de se concentrer sur sa tâche elle finit de nettoyer le sang qui maculait son visage et tamponna avec délicatesse les larmes que ses sanglots avaient fait perler à ses yeux.
Puis, prenant avec tendresse le jeune garçon entre ses bras elle se mit à lui chantonner un air de son pays, un air qu'elle voulait apaisant, un air pour oublier les horreurs de la journée, un air pour ne plus penser à l'injustice de la vie*

Julien était désorienté, perdu. Toutes ces émotions contradictoires le bouleversaient.
Le chant de Lhassa était si doux, il s'arracha à regret à son etreinte, se leva prudemment et s'approcha de l'arbre.
"Moi aussi faut m'attacher là, moi aussi je suis pas d'accord".

- " Vous feriez mieux d'aller prendre du repos et panser vos blessures au lieu de vous lamenter, et remercier les dieux d'être encore en vie.
Demain nous reprendrons le travail.
Lhassa ce soir double ration pour tous, même pour le rebelle (Dion)."

[À moins que vous vouliez intervenir... Voici ce que fait Anselme, et si il y a une intervention il le fera après.]

Anselme demanda à Jean de venir avec lui avec une pelle.
S'adressant à Jean.
-" Va chercher une pelle, tu vas m'aider à creuser une fosse pour enterrer les corps des Gob's, cela évitera d'attirer les charognards près du camp."
[Ils seront enterrés au pied de l'arbre en F12, je signale cela si on a besoin de savoir où ils sont dans le futur, on ne sait jamais ?
Tout ce qui est récupérable sur les corps des Gob's sera récupéré, comme les piquets à tomate !
Pendant que Jean commencera à creuser, Anselme attachera ensemble et tête bêche 2 lances Gob's, il plantera cela en G 13 non loin de l'arbre en F13 (là aussi je suis précis car peut être que c'est utile pour le MD (ou pour tous) de le savoir )
Sur ce pieu improvisé il y empalera celui qui semblait être un chef, le Gob's à la coiffe faite d'herbes.
Dans le but d’effrayer les éventuels Gob's de la région qui viennent de cette direction, c'est ce qu'il dira à ceux qui lui demanderont.

Julien partit s'assoir au pied de l'arbre près de Dion et pâle, ne bougea plus.

*Lhassa alla se mettre à l'ouvrage pour préparer le repas mais visiblement le coeur n'y était pas, quand elle eut fini elle amena néammoins une trés généreuse portion à Dion et à Julien, et en profita pour nettoyer les plaies et changer les pansements des blessés comme Lucindiel le lui avait fait voir, à son grand étonnement celles de Julien semblaient déja presque complétement cicatrisées... *

Dion regarde le repas que lui apporte Lhassa

"Merci, le dernier repas du condamné. Cette portion est très généreuse, Anselme ne serai pas forcément très content de cela."

Dion grimace un peu sous les soins prodigués et murmure un merci à la fin.
**** il a les mains attachées donc il lape son écuelle !!!!! *****

*Lhassa reste pour lui donner à manger afin qu'il n'ait pas à laper comme un animal*

Ce soir là Anselme fit un repas frugal, il n'était pas au mieux de sa forme.
-" Bah ! Se dit il, une bonne nuit la dessus et ça n'y paraitra plus. "

Asmoria a écrit:]

**** il a les mains attachées donc il lape son écuelle !!!!! *****

Je n'ai pas spécifié que Dion avait les mains attachés dans le dos, tu l'as fais pour moi !
Elles auraient pus être attachés devant.

En effet!
Dion n’a pas les mains attachées dans le dos… Isen et Méliore sont dociles, mais pas au point d’en rajouter. Ils l’ont donc attaché les mains devant (on oublie donc le lappage^^)]

Éderic et Masklynn revinrent des prés avec les moutons un peu plus tard, et apprirent la nouvelle à grand renfort de « ah! » et de « oh!». Ils s’attablèrent et écoutèrent attentivement le récit de la bataille et demeurèrent muets sur le fait que Dion soit maintenant un prisonnier.

Lucindiel se retira pour prier. Elle cherchait à comprendre pourquoi les dieux leur imposaient une telle épreuve, qu’elle en était la signification. Le sort de cette baronnie lui semblait plus incertain que jamais. Était-ce là la leçon de son voyage initiatique? Ménoren lui montrait-elle que le destin était immuable? Qu’un jour allait bien et que le lendemain tout basculait? Les hommes qui s’entredéchiraient n’était peut-être qu’une manière de faire voir à Lucindiel que la réponse, la voie, n’était pas mondaine, mais divine.

Isen et Méliore se joignirent à Anselme pour le repas, laissant les mômes à leur chagrin. La tension du combat était tombée et l’un et l’autre se targuaient de ses exploits durant la mêlée. Méliore souligna que, lui, aurait des cicatrices et que les femmes apprécieraient, ce à quoi Isen répondit vulgairement qu’en frais de femme à la baronnie, il devrait sans doute se contenter des moutons… Jean pour sa part demeura avec eux, mais ne semblait pas entièrement remis de ses émotions.

Julien resta au pied de l'arbre, muet. Il accepta les soins de Lhassa un peu penaud mais ne put s'empecher de dévorer sa part du festin.
Il n'osait parler à personne. Même les filles n'avaient pas pleuré, mais lui si. Rien ne s'était passé comme prévu, pourtant, il y avait pensé à son heure de gloire. Et puis voila, il s'était battu, et maintenant il était la, assis par terre comme un couillon avec un autre couillon attaché à un arbre alors que la nuit naissait. Il s'en voulait d'avoir pleuré, d'avoir eu si mal alors que maintenant, il n'avait plus grand chose. Cette Lucindel n'était décidement pas ordinaire. Elle avait fait un miracle ! Et lui, Julien, avait chialé. Tout ça, c'était la faute d'Anselme. Il fallait que la Dame revienne vite. Il fallait lui dire que c'était pas juste !


Des que les autres dormiraient, il aurait peut être le courage de demander à Dion s'il voulait qu'il defasse ses liens. Faire un feu, ça serait bien aussi.

Pendant le repas Anselme écouta les commentaires des deux guerriers, il participa même à la discussion, mais sans grand enthousiasme.
Alors que ceux ci riait aux éclats en s’imaginant Jean en train de faire son affaire avec un mouton, Anselme fit une phrase sans même se rendre compte qu'on l'écoutait, les yeux dans le vague il marmonna :
-" Quand reviendras tu baronne ?..."