Tour 2.2.1 - Printemps 867 : Le camp maudit

[Sont présents : ceux qui veulent intervenir. Margot n'attendra pas si Dion et Barbenfeu ne prennent pas la parole et demandera, inquisitrice, aux gens présents ce qu'ils en pensent]

"Alors? Comment va-t-on faire pour se débarasser d'eux?" demanda Margot à ceux qui étaient présents.

Anselme ajusta sa tunique et se passa les doigts dans les cheveux et alla se présenter devant la baronne :
-« Dame Margot ne vous avais-je point dit que c’était folie de persister à rester ici ?
Ces contrées sont peuplées de créatures impies !
Maintenant devant les faits nous devons organiser notre défense, on ne sait quel sort ces créatures peuvent nous réserver ?
Nous sommes une poignée d’hommes et des jeunes gens à protéger.
Il faut tout d’abord estimez la menace. »
Anselme se tourna vers le nain et le mercenaire.
-« Barbenfeu ! Dion ! Narrez nous vos découvertes et vos craintes.
- A quelles distances sont-ils ?
- En combien de temps ils pourraient être là si ils avaient vent de notre présence ?
- Vous ont-ils découvert ? Apparemment non, mais en êtes vous certains ?
- A combien estimez vous leurs nombre ?
- Qu’avez vous vu de leurs campement ?
- Sont-ils équipés ?
- Pensez vous qu’ils ne nous laisseraient pas en vie si ils nous savaient ici ? Autrement dit la menace est elle bien réelle ? »

« Le camp d’ces monstres est à une quinzaine de kilomètres Dame Margot… ça doit bien prendre une demi-journée de marche. Un peu moins pour un nain évidemment…Et puis… c’était la nuit hein, alors pour le nombre et l’équipement, faudra r’tourner voir, Tramsamhart !»
Barbenfeu répondit ensuite à Anselme : « En tout cas… z’avaient une tente… mouais… et z’étaient nombreux les braillards… ça couinait comme des cochons autour de la tente, Rothm Feindr ! Pour savoir s’ils nous laisseraient en vie ? Bah… ouais… comme on laisse les poulets en vie avant d’les égorger Sire ».
Barbenfeu eut ensuite un petit sourire : « Quant aux craintes, faudra vous adresser à quelqu’un d’autre, Marsenhell ! »

Lucindiel se tenait en retrait, mais se permit d'intervenir quelques instants...
En elfique et azalais, pour que Margot et Anselme la comprennent, elle dit ceci:

-Si vous les avez trouvé, ils pourront nous trouver, c'est logique et assez inquiétant. Je ne pourrai vous aider par rapport à cette menace, mais je tenais juste à vous proposer d'envisager notre propre défense en cas d'attaque... Même si je ne doute pas que vous n'y ayez pas un peu pensé... Aussi, soyez vraiment prudents, les enterrements ne sont pas mes cérémonies favorites... Je prierai pour notre protection à tous.

*Lhassa écoute dans son coin ,assise auprés du feu, entendre les paroles des uns et des autres la fait frissonner...Elle a vu ce dont ces créatures étaient capables et n'a survécu qu'en se cachant et là ses entrailles se nouent, elle commence vraiment à avoir peur sachant parfaitement qu'elle ne saura se défendre , elle voudrait prendre la parole mais n'y parviens pas encore tant sa gorge est serrée...*

Margot écouta attentivement les interventions de chacun. « Bien… nous n’avons pas vraiment de choix. Nous traverserons le gué et attaquerons par la colline sur la rive nord. Isen, Méliore et Barbenfeu m’accompagneront. Un second groupe poursuivra sur la rive sud et s’installera à portée du campement. Anselme, vous serez en charge de ce groupe. La rivière protégera votre fuite si besoin en est. Dion et Frédélin vous accompagneront. Si cela devait mal se passer, vous prendrez ma relève à votre retour et assurerez la gouverne du camp. Vous pourrez le quitter à votre guise…
En attendant notre retour, Jean, en sa qualité d’aîné, s’assurera que chacun ait ce dont il a besoin.
Puisque ces créatures semblent nocturnes, nous partirons avant le lever du jour, en espérant les combattre au midi. Si quelqu’un doit ajouter quelque chose, qu’il le fasse maintenant ». Margot chercha le regard de chacun. « Anselme? », demanda-t-elle respectueusement. « Sinon que tous aille se préparer. Nous partirons très tôt… ».

*Anselme fit rapidement le tour du regard des personnes présentes pour voir leurs expressions, Lhassa semblait terroriser... Puis il reposa son regard pétillant sur Margot.*

- Par tout les dieux non Dame Margot ! Ne dites pas de telles choses, ont commence à vous appréciez ici et il serait dommage de perdre une femme telle que vous, et de ce fait j’écarte l’éventualité de votre perte.
Ces terres vous ont déjà prise un mari, il serait de mauvais ton que les dieux vous ravisse à votre tour, cela serait vraiment une injustice de leurs pars !
Je tiens à dire avant tout, que la famille Olok est fière de vous avoir en sa famille, bien que vous y soyez venue rapidement comme veuve…
Je ne peu qu’être honorer devant votre bravoure et votre sang froid.
* Anselme fait une révérence de courtoisie*
… Je vous trouve même un peu téméraire, enfin…
* lève les yeux vers le haut *
- Vous avez pris votre décision, ce n’est peut être pas la meilleur, mais elle semble la plus expéditive, et nous n’avons sans doute pas le temps devant nous.
Par contre si nous attaquons comme vous le proposez nous profiterons de l’effet de surprise, enfin…Souhaitons-le.
Je vous servirai avec honneur et assumerai ma tache sans faillir.

J’augurai la fabrication de 3 arcs avec l’aide de Marion pour fabriquer les flèches, j’avais dans l’idée d’apprendre aux demoiselles, Marion, Luci et Lhassa, le maniement de l’arc, pour avoir des tirs de couvertures.
Hélas le temps nous ait comptés…
Mais ce n’est que partie remise, et si nous exterminons ces horribles créatures, alors nous nous mettrons à la tache.
Il faudra penser à fortifier notre campement et élaborer des plans de fuites en cas de besoin.
Nous en reparlerons après la bataille, si les dieux nous accordent la victoire.

- Pour le moment… Branle bas de combat !
Luci priera pour notre sauvegarde.
*Anselme marqua une dernière pause, puis demanda si quelqu'un avait quelque chose à ajouter, et se tourna vers Lhassa avant que quiconque ait répondu.*
- Lhassa ça va ? Tu voulais dire quelque chose ?... Parle, profite qu'on te laisse la parole.

Marion avait passablement pâli aux dires de Margot, elle était maintenant livide à entendre Anselme.
Elle se souvenait de la bataille du Col et pensait que si elle s'était tenue debout, ses jambes se seraient dérobées sous elle.
Elle guetta une réaction de Lhassa. [Si Lhassa s'exprime ce sera avant Marion. Marion la laissera parler.]
Puis, rassemblant sa sagesse et son courage, elle pris la parole en regardant Anselme devant qui elle inclina repidement la tête:
<< Sire Anselme vous me paraissez ambitieux de croire que je pourai vous aider à fabriquer des flèches en si peu de temps,je ne suis qu'une fille de pêcheur qui fabrique des filets. Mais sachez que s'il le faut je ne dormirai pas cette nuit pour le faire.>>
Puis elle se tourna vers Margot et inclina de nouveau la tête devant la jeune baronne:
<<Dame, votre courage est admirable, mais votre place est parmis nous je crois. Mais je doute que ce que je peux croire puisse changez vos projets.*elle s'efforça de sourire*
par contre, puis-je vous suggerer d'emmenez Luci ou moi avec vous au moins juqu'à ce que vous traversiez le gué, pour assurer vos arrières et intervenir au plus vite...si le besoin s'en fait ressentir... Vous savez que plus les soins sont prodigués tôt, plus ils sont efficaces.>>
Quand elle eût fini, elle se rassit et avança ses mains vers le petite lanterne qui contenait le Feu Sacré pour en chercher la chaleur et le réconfort.

*A l'invite d'Anselme Lhassa s'incline et tâche de se mieux maitriser pour parler, de fait elle emploie naturellement sa langue maternelle*

Ces ..créatures sont sans aucune pitié , elles ne font pas que tuer...elles torturent affreusement avant et pire aux femmes...je les ai vues lors de la bataille du col.
Je ne sais me battre mais je voudrais pouvoir me défendre si elles venaient à nous, au pire ne pas être prise vivante si on devait en arriver là...Puis je prendre un couteau Maître?

*Traduit pour Margot en Astrien du nord ce qu’a dit Lhassa, puis se tourne vers Marion *

-Tu me trouves ambitieux, vraiment !
Tu n’ais qu'une fille de pêcheur certes, mais dans cette colonie il est question de vivre et surtout de survivre, et si on te demandait de faire telle ou telle chose sur le champ tu devrais t’exécuter sans mots dire.
La baronne de Margot de Heidheld a besoin de gens déterminées.
Cependant tu m’as mal comprise, il faut être plus attentive lorsque son nom est mentionner jeune demoiselle !
J’aurais besoin de toi que si nous sortons vainqueur de cette bataille.
Pour l’heure il est clair que nous n’avons pas le temps nécessaire devant nous.


* S’adressant à tous *
Je tiens à vous prévenir que si il arrivait un malheur, que les dieux nous en préservent, je ne resterai pas à la colonie sans la présence de la baronne Margot de Heidheld.
Si malheur il y avait, ceux qui voudront partir avec moi pourront le faire à ce moment là, je n’abandonnerai personne, mais si il y a des désireux de rester ils resteront sans qu’aucune aide ne leurs soit envoyés.
Je tenais à vous avertir avant la bataille…
* Toussote *
Mais si Barchézok et Majestar sont à nos côtés la baronnie en sortira vainqueur, car j’ai foi en notre Dame.


* Puis Fronce les sourcils en regardant vers Lhassa.*
- Quand à toi Lhassa, ces créatures semble t'avoir bien éprouvée, et tu serais prête je suis certain à t'ôter la vie pour ne pas tomber entre leurs mains.
Je suis certain aussi que tu ne le ferais qu’en dernier recours et à condition que tu n’ais pas de vie à protéger autre que la tienne.
Je sens que tu te sacrifierais pour la communauté.
Pour cela j’accepte que tu ais un couteau, que tu me rendras à notre retour… Si nous revenons.
Mais avant tout est-ce que Dame Margot est d’accord avec cela ?
* Se tourne vers Margot *

Margot fit une pause, puis s’exprima brièvement : « Je convient que tant que le danger rôde autour, il vaut mieux que les armes ne moisissent pas au fond de la tente ». Elle demanda donc à ce que soient distribués les javelots et les épées courtes qu’ils avaient récupérés lors de la bataille du Col. Lhassa, Marion et Lucindiel eurent chacune une épée courte. Les javelots furent remis à Jean, Agnès et Julien. Lorsque ce fut fait, elle poursuivit « Marion parle avec sagesse, il vaudrait mieux que Lucindiel nous accompagne jusqu’au gué. Julien l’accompagnera afin qu’elle n’y reste pas seul. Il pourra lui apporter l’eau pour les blessés à notre retour. Que tous aillent aux lits maintenant, le sort en est jeté ! ».

[voir la suite dans "Projet"]

En entendant les paroles de Margot, Luci sentit la tension monter… Bien sûr des blessés étaient à envisager, mais tout cela devenait plus réel lorsque la jeune baronne donnait ses directives.
Aussi, Luci ne fut qu’à moitié soulagée d’être accompagnée de Julien. Bien qu’il soit méritant de se trouver parmi eux, il ressemblait plus à un enfant qu’à un… adolescent… Il n’avait pas la dégaine volontaire comme d’autres camarades. Enfin, le pire, c’est que la communication entre eux allait être TRES limitée !
D’ailleurs, si Julien prit la peine de regarder le visage de la demi-elfe, il put y voir un sourire aimable mais un regard un peu gené, voire peu rassuré.

…

Avant leur départ, elle ne manquera pas de s’adresser aux vaillants, leur donnant du courage et de la confiance en eux, car on lui avait montré que la force serait de leur côté. Elle proposera de prier ensemble, d’invoquer la protection de Tintagel et de ses pairs, laissant à chacun le soin de s’adresser aux instances supérieures les plus en harmonie avec leur âme.

Le projet a été édité en conséquence!

Encore des grandes causeries sous la grand tente, sauf que cette fois, c'etait pas pour des ménages-popotes. Y avait du vilain qui se préparait. C'etait un peu inquiétant, mais en même temps, c'était peut être l'occasion. Parce que des fois, comme on peut même pas causer avec la moitié de la troupe, ben Julien, il se sentait un peu comme transparent hein. Il aime bien qu'on lui fiche la paix et qu'on lui donne pas trop d'ordre, surtout le vieux, là, celui qui se prend pour un cador et qui croit mieux savoir que la Dame Margot. Woué d'accord, il est que un gamin Julien, mais un jour, il sera un grand chevalier avec une armure rutilante et quand il sera là, les sales monstres, ils passeront au loin en piaillant leur mère.
12 ans. Et Dame Margot allait partir en guerre, et lui, Julien, allait devoir rester au camp avec les filles. Il n'avait rien à leur dire aux filles, toute façon, elles ne savaient que chuinter leur drôle de langage, j'vous jure. Corne cul de merde molle, quand est ce qu'il aurait sa chance de monter qu'il était pas juste une partie du décor !
Alors Julien écoutait distraitement et faisait la tronche, à ce foutu grand conseil, quand la merveilleuse, la lumineuse, la géniale ... ah oui, Marion, proposa que l'on emmène l'elfette guérisseuse sur le terrain des opérations, et que la sublime Dame Margot décide que lui, Julien, l'accompagnerait. Il lui fallu une maîtrise folle pour ne pas bondir de joie illico. Et puis un coup d'œil sur le sourire crispé de Luci le fit quelque peu atterrir. Il bomba tout de même inconsciemment le torse et lui envoya spontanément un immense sourire enthousiaste. Et tout à sa mission, il sortit en trombe se préparer comme il le fallait. Il pensa même à se moucher consciencieusement et à se débarbouiller pour faire... bah bonne figure quoi.

Un javelot, c'est quand même autre chose que ces foutus roseaux !!!