3.3.3 – Printemps 867 : les Guerriers

Une première créature sortit des fourrés, munis d’une lance. C’était une de ces bestioles aux dents longues qu’ils avaient affrontées. Elle avait un drôle d’accoutrement : elle était torse nu et portait une ceinture à laquelle étaient attachées de larges feuilles pendantes. Elle portait aussi un couvre-chef du même acabit : des feuilles dressées vers le ciel qui s’ouvrait légèrement vers le haut, comme un entonnoir destiné à recevoir la pluie.

La créature fut suivie d’une deuxième, puis d’une troisième. D’autres enfin vinrent les rejoindre. C’était, en tout, une quinzaine de créatures au bas mot qui se trouvaient devant eux, toutes attriquées* de la même manière. Celles-ci se disposèrent sur trois lignes et plantèrent leurs lances au sol. Avec un étonnant synchronisme, elles s’ébranlèrent, agitant les bras tantôt vers le haut, tantôt à droite ou à gauche, en hurlant sur un rythme saccadé :

Fopa tou ché ! Fopa nou chéché ! Taka pa ! ferchi ! Hé ! Frachaud ! soula croup !
Kanton ! métra en soup ! Rhhhhhaaaaa ! Rhhhhhaaaaa !
Va vou bou fé ! Va vou frir ! Va vou bou ir ! Kroun chsou la dan ! Rhhhhhaaaaa ! Rhhhhhaaaaa !

*c’est un québécisme alors je traduis au cas où : vêtu de manière bizarre ou ridicule

[voir le vidéo suivant et imaginer que ce sont plutôt des gobelins en jupe hawaïenne]

*mouille sa culotte et serrant bien fort sa béche tache de disparaître entre les hauts épis du champ prêt à être récolté...* (en pratique avance donc dans le champ cultivé à la frontiére E8 D8 pour garder de la visu sur ce qui se passe!)

Alarmé, Julien se depeche sans courir vers l'est, de façon à s'interposer entre Lucy et les culotenherbes, sans rien perdre des mouvements des uns et des autres.

Julien regarda passer par Isen, qui se ruait vers la tente pour y prendre ses armes. Il tint sa position, tandis que Lucindiel demeurait immobile, les yeux exorbités, un peu paniquée à l’idée d’avoir à se battre si elle devait protéger la lanterne en même temps. Méliore n’avait pas son équipement à portée et il ne lui semblait stratégiquement pas pertinent de quitter sa position centrale pour se diriger vers la tente. Il se munit d’un des poteaux qui allait un jour servir à appuyer le toit du métier à tisser et se dirigea vers Dion pour l’épauler.

Les créatures terminèrent en un hurlement leur danse guerrière. Ils crachèrent dans leurs paumes, prirent une poignée de terre et se barbouillèrent le visage en grimaçant. L’une d’elles, s’en étant par mégarde mis dans les yeux, pleurait à chaude larme.

Elles prirent leurs lances, les dressèrent vers le ciel et s’élancèrent en hurlant, piaillant et couinant, bien décidées à venger leurs frères.

[Lancez une initiative (1d20 + dex) et un jet de Volonté (cette information est désormais disponible dans votre fiche, juste après votre CA)]

Initiative = 14 + 3
Volonté = 11 -1

Initiative: 9+2 =11

Volonté: 16+3=19

18+1
19+1

(J'ai mis ce dé 20 de coté, c'est le rouge. ça fait peur quand même, ça se paye ce genre d'exploit.)

Initiative : 14 + 0 = 14

Volonté : 2 + 2 = 4 ( jet de merde ! )

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