Tour 2.3.3 - Printemps 867 : autour du gué

Alors que l’on s’attendait qu’Anselme réponde à Luci directement, il marqua une pause et se tourna vers Frédélin.

S’adressant à lui en Nordais de l’ouest :
- « Pour en revenir à Dion dont vous semblez peu apprécier les façons de faire, vous venez de me dire « c’est pas la milice de chez nous » et quand je vous dis qu’il est d’ailleurs, vous me dites « - J’croyais pourtant qu’il était du pays messire… »
Faudrait accorder votre vièle !
Du Govan où de Ronce, il n’est pas soldat c’est certain.
Quand je dis qu’il n’est pas de chez nous, je veux dire qu’il n’a pas eut l’éducation militaire du Govan.
En tout cas quelque soit son origine il parle couramment le Nordais de l’ouest. »

Anselme semble irrité, certainement du fait qu'il a une flèche planté dans la cuisse depuis un bon moment maintenant !
Se tournant vers Luci à présent et s’adressant en Azalais :
-« Es tu prête !?! » En jetant un regard de dégout vers la bave.
N’attendant pas la réponse il ajoute:
« Procédons, que j’en finisse avec cette maudite flèche ! »

Anselme s’installa sur le sol, ramassa un petit morceau de bois et s’adressa de nouveau à Frédélin :
-« Ote moi cela, et fais vite ! »
Il plaça le morceau de bois entre ses dents et le serra très fort, tout comme il serra les poings.

(ps : si Julien aide Luci... Anselme fera l’interprète entre les 3 personnages (c’est son boulot en plus )

eleuther a écrit:Frédélin retira brusquement la flèche de la cuisse, avant de panser la blessure avec sa chemise et les herbes fournies par Barbenfeu.

[Nous modifierons donc par « Frédélin brisa la flèche avant de panser… » et Anselme aura fait le voyage avec la pointe à l’intérieur.]

Frédélin rougit légèrement. « Oui, messire » dit-il docilement. Il se prépara à enfoncer la pointe plus profondément, mais jeta d’abord un regard inquisiteur à Luci. Lorsqu’elle hocha la tête, Frédélin poussa avec force sur la flèche. Celle-ci transperça ce qu’il restait de cuisse, arrachant une larme involontaire à Anselme.

Luci lava prestement la plaie lorsque Frédélin retira sa main... [Luci : jet de guérison à effectuer]

[16+6 Premiers soins = 22]

Tâchant de soigner la plaie, Luci restait attentive à chaque réaction d'Anselme...
Quel courage ! A sa place, elle aurait hurlé ! Elle pria intérieurement pour que jamais une telle chose ne doive se reproduire. Ou du moins, le plus tard possible.

Habilement, Luci lava la plaie et refit le bandage, appliquant sur la lanière de tissu une couche de bave de slimgoth. Anselme ressentit un léger picotement lors du contact avec la bave, puis un engourdissement de la plaie. Après quelques minutes, la douleur avait entièrement disparue. Il partagea cette information avec Luci, qui comprit que la bave de slimgoth avait des propriétés anesthésiantes.

[Le lendemain, Anselme aura récupéré les points de vie perdus et la plaie sera déjà cicatrisée]

Hrp:

[Nous modifierons donc par « Frédélin brisa la flèche avant de panser… » et Anselme aura fait le voyage avec la pointe à l’intérieur.]

Oups désolé... j'avais oublié que la flèche avait déjà été extraite.

Asmoria a écrit:Oups désolé... j'avais oublié que la flèche avait déjà été extraite.

[Normal : à ton âge, on a plein de petits bobos alors on finit forcément par en oublier certains ]


Julien avait traversé le gué et s’en allait à la rencontre du second groupe. Ceux-ci n’avaient que peu de temps de retard sur Anselme et Frédélin. Julien les croisa à une quinzaine de minutes de marche. Dame Margot et Méliore étaient tous deux blessés, la première ayant une profonde morsure aux côtes et une entaille au bras, tandis que le second avait reçu un coup de poignard à la cuisse et avait été coupé sous l’omoplate. Barbenfeu ouvrait la marche, à l’affût et Margot le suivait de près en se tenant le côté de son bras valide. Méliore pour sa part était soutenu par Isen et Dion qui séchait à peine.

Les arrivants s’installèrent au gué avec Luci et Julien. Luci s’affaira à soigner du mieux qu’elle le pouvait Margot et Méliore, nettoyant d’abord les blessures avant de les panser avec ce qu’elle avait de bandelette. Elle n’était cependant pas habituer à soigner dans ces conditions précaires. Elle était parvenue à s’assurer que les blessures de Margot guérissent bien. Mais, alors qu’elle tentait de refermer la cuisse de Méliore, le stress et la fatigue eurent raison de ses compétences [Premier soins 4 + 6 = 10]. Doucement le sang se mit à couler, imbibant la bandelette. La tache rouge se déployait rapidement. Luci grimaçait en pressant sur la plaie alors que Méliore semblait vouloir tourner de l’oeil.

[Je prends la liberté de répondre à la place de l’infirmière Luci qui joue le rôle de l’infirmière Chacha IRL]

Frédélin retint Méliore pour qu’il ne s’affaisse pas au sol et l’étendit doucement. Méliore se laissa faiblement glisser. Luci s’affairait sans perdre espoir sur la plaie. La sueur de l’effort perlait sur son front. Elle parvenait difficilement à voir la blessure puisque le sang en coulait de plus belle. Elle devait sans cesse en essuyer le surplus, les bandelettes ne parvenant pas à contenir l’afflux.

Un doux murmure, paisible, lui parvint à l’oreille dans une langue qu’elle ne comprenait pas. Luci marqua une pause de quelques secondes. Elle se remit à travailler sur la blessure. Une force la guidait, insensiblement d’abord, puis plus vive en suite. Les mouvements de Luci étaient précis, rapides, efficaces. Tous remarquèrent que Luci avait instantanément repris son calme. Elle semblait animée d’une énergie nouvelle. Portée par la mélopée, elle regardait ses mains s’activer comme si elle n’en avait plus l’entier contrôle. Le sang cessa de couler. Le chant s’estompa. Luci soupira, en regardant la plaie suturée…

Une fois tous les blessés stabilisés, ils s’installèrent pour la nuit et eurent un sommeil paisible sous la garde d’Isen, Barbenfeu et Frédélin.

[La suite étant :]

Le lendemain, ils prirent la route sous un soleil radieux.

[Vous pouvez toujours intervenir pour préciser vos actions durant la soirée et/ou la nuit qui précède ce départ. Si personne ne le fait d’ici le 14 janvier, je considérerai ce sujet comme clos et vous ne pourrez plus poster d’action ayant une incidence sur la suite (Eg. « Après avoir amputé Méliore de sa jambe valide… » ou « alors que je découvris ma première épée +3 vorpale dans les courtes herbes… », etc.). Toute explicitation des sentiments de votre personnage à l’égard de cette expédition demeure bienvenue, même après cette date^^]

Les mains encore pleine de sang, Luci prit quelques secondes pour réaliser ce qui venait de se passer. Vaguement, elle balaya du regard l'horizon qui les cerclait, puis le ciel qui semblait paisible à côté de l'agitation autour d'elle... Quelqu'un se cachait-il ?
Bon, soit, le temps n'était pas aux réflexions mais à l'action, il fallait penser à s'installer pour la nuit. Hors de question de faire bouger les blessés, il leur fallait un minimum de repos pour éviter que leurs blessures ne se remettent à saigner... Elle se lava les mains puis aida à installer les blessés pour le mieux. Elle s'assura que les autres ne cachaient aucune blessure, puis les félicita... Ils avaient réussi leur quête tout de même !

Durant la nuit, Luci s'asseya confortablement près du feu et ferma les yeux. Non pas pour dormir, mais pour prier et méditer enfin tranquillement sur les évènements survenus plus tôt. Entre ses prières à Tintagel, Taslendel, Orgar et Féniel (que Luci jugea comme pouvant être remerciés en ce jour), elle laissa son esprit vagabonder, sans le guider... Un souvenir utile pourrait peut être se réveiller de cette manière. Ou autre chose pourrait l'atteindre, qui sait...
Afin d'être tranquille, elle demanda à Isen, Barbenfeu et Frédélin de garder autant l'oeil sur leurs ennemis que sur les blessés. En cas de fièvre, il ne faudrait pas hésiter à la réveiller.

Avant le départ, elle demanda à Julien de récupérer un Slimgoth "plein" (la langue des signes, ca marche toujours!), en prévoyant d'essayer de s'en occuper une fois rentrés au campement. Il lui faudrait un endroit humide et sombre... Elle chercherait. Au pire, il ils savaient désormais où en trouver. Peut être y en avaient-ils plus près du camp ? Elle chercherait, avec Julien s'il le voulait bien. Il avait l'oeil pour ca !

[Je répond pour Cox, qui peut encore préciser à loisir cette réponse]
Julien acquiesça à la demande de Luci. Il trouvait que c’était une bonne idée. Il repéra à l’entrée de la grotte une pierre sur laquelle poussait un peu de lichen et l’enveloppa avec un jeune Slimgoth dans un tissu qu’il avait au préalable humecté avec l’eau de la rivière. Il déposa le colis dans un grand sac juste avant le départ.

Julien se rappelait bien l'élevage de monsieur Piedeboue, de maman qui était contente lorsqu'elle prenait son fichu et son sac en osier et demandait à Julien s'il voulait venir avec elle. Cela avait toujours été une chouette promenade et les bestioles l'avaient toujours amusé, et monsieur Piedeboue le laissait donner de la salade. Julien était sage, il voulait que maman le ramene la fois d'apres, alors monsieur Piedeboue le laissait un peu jouer avec des petits slimgoths en lui expliquant même des fois des choses. Julien, tout en manipulant avec une extreme precaution le gastéropode, tenta de se remémorer au mieux les façons de Monsieur Piedebou.
Et puis Luci l'avait drolement impressionné lorsqu'elle avait soigné Meliore, elle devait savoir ce qu'elle faisait, il faudrait que quelqu'un parle entre eux pour qu'il puisse s'exprimer, et était fermement decidé à demander à pouvoir s'occuper de cette ressource inespérée.
Il en oubliait presque sa deception de ne s'être pas battu avec les autres, mais pas tout à fait l'admiration grandissante envers la dame si vaillante et sage qui les dirigeait dans ce pays sauvage. Il se promit qu'au prochain danger, il combattrait à ses cotés et lui montrerait qu'il n'etait pas couard !